Bref,
l'homme de
nature se transforme
en homme
social.
Qu'est-ce
à dire, sinon que Rousseau voit dans Robinson
Crusoé la
matière de tout un programme d'éducation
sociale dont il nous
trace les grandes lignes ?
A quelques
touches près, il nous suffira de nous inspirer de ce
programme.
Notre chemin est
donc tout tracé.
Le maître
trouvera, dans la lecture de Robinson, cent leçons de choses et mille
commentaires intéressants concernant l'industrie
humaine. Sur ce point, nous laisserons chaque professeur
adapter ses réflexions et ses compléments aux
besoins particuliers de ses élèves.
Nous nous
bornerons à ajouter seulement, après chaque
chapitre, les réflexions les plus propres à la
formation du sens
social chez les
jeunes lecteurs.
Dans un rapport
qu'ils soumettent à leurs collègues, les
instituteurs et institutrices d'une école parisienne
écrivent :
"L'enfant qui sort de nos Cours
supérieurs et complémentaires doit
posséder un petit nombre de notions solides, de
renseignements qui préparent en lui le
véritable "ouvrier conscient", conscient de
l'organisation sociale, des lois qui gouvernent le travail,
des droits, certes, que possèdent l'ouvrier, le
patron, mais aussi des devoirs qu'ils ont vis-à-vis
l'un de l'autre, vis-à-vis de la cité, de la
nation."
Partant du
récit de Daniel de Foë, appuyés sur les
données de J.J. Rousseau, désireux de
répondre aux préoccupations si
légitimes des instituteurs d'aujourd'hui, nous avons
essayé d'initier le futur citoyen aux notions les
plus élémentaires de l'éducation sociale."
J. Blondot,
Paris, 1921
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