S T O C K F E L D

( Stockfeld signifie «champ gagné sur la forêt» )

 

Plans

Introduction ... Plans ... Transports ... Stockfeld 1 ... Stockfeld 2 ...Safari ... "Indiens" et bâtisseurs ...Ecologie ... Architecture et habitat ... Galerie d'art....Flâneries photographiques ...Ignace d'Antioche ... Thomas More ... Richardson .... Jules Verne ... William Morris ..Ebenezer Howard ...F.L Wright... Documentation ..... Restauration


Certes, ce plan nous permet de découvrir que le quartier du STOCKFELD se situe à l'extrémité du faubourg strasbourgeois dénommé " le NEUHOF", à la lisière de la forêt du Rhin, dans un écrin de verdure que longe, sur un côté, le joli Rhin Tortu... Il semble qu'après cette ultime manifestation de la réalité urbaine - donc de la présence humaine - il n'y ait plus âme qui vive, un peu comme pour tous ces lieux extrêmes dont l'éloignement leur vaut très vite une appellation aussi imprécise que cosmique : le "Bout du Monde"...

Mais ce plan est surtout quasiment "muet", voire fantomatique, marqué par le silence de l' anonymat, à peine rompu par l'évocation de la Rue du Stockfeld et de la Place des Colombes...

Cherchons un plan plus éloquent... ( voir ci-dessous)...



Poésie et cartographie
Le langage des cartes et plans divers ne manque pas toujours de poésie... et leur lecture n'est pas réservée aux seuls géographes...En tout cas, cette vue plongeante sur la Cité-Jardin du Stockfeld nous révèle que les planificateurs du lieu ( bâtisseurs de cités et baptiseurs de rues ) n'ont pas oublié que l'univers des Jardins est autant celui des oiseaux que celui des humains : place des Colombes au centre, place des Rouges-Gorges un peu plus bas, et tout autour la rue des Serins, la rue des Grives, la rue du Coucou, la rue du Rossignol, la rue du Loriot, la rue des Fauvettes...

Mais les humains, comme nous l'avons dit, sont tout aussi présents : allée David Goldschmidt, rue Emile Belin, rue Sébastien Mey, rue du Pasteur Gérold... etc... On repère même la présence discrète d'un saint : rue Saint Ignace, patron de la paroisse locale.... Ce curieux rapprochement des humains et des volatiles donne à ce quartier une certaine coloration franciscaine, mais d'autres références, plus anciennes que les exploits du "poverello" d'Assise, nous viennent à l'esprit : outre les métaphores et autres images utilisées par les poètes, on trouve sous la plume de l'un d'entre eux, l'Athénien Aristophane, une oeuvre ravissante et satirique, écrite pour le théâtre : Les Oiseaux (414 av. J.C. )... Lire ci-dessous...


Les Oiseaux

d' Aristophane

( 414 av. J.C. )

Les Oiseaux ( 414 av. J.C. ), d'Aristophane, ne préfigurent en rien Les Oiseaux d'Alfred Hitchcock ( 1963 ap. J.C. )

"Les Oiseaux d'Aristophane sont le triomphe de la fantaisie, de l'esprit, du caprice. Véritablement, dans cette comédie aux thèmes multiples et variés ( exaltation du pays de cocagne, représentation de ce pays imaginaire fondé entre ciel et terre, ironique moquerie des sottises et des ridicules humains, abandon de l'âme à la nature sereine et vue comme un refuge...) Aristophane joint "les plus grandes qualités de Rabelais aux dons sublimes de Shelley ". Le poète à la gaieté franche et sensuelle, le poète rude et amer, dans son amour pour la nature et les animaux, exalte les plus joyeuses créatures du monde avec une légèreté aérienne : l'aspiration à une vie différente de la vie humaine, insouciante et gaie, lui inspire ses chants les plus beaux. Par la suite, il n'atteignit plus jamais cette légèreté rêveuse des Oiseaux..."

D'après le DICTIONNAIRE DES AUTEURS de Laffont - Bompiani ( pp.118-119)

ouvrage paru aux éd. Laffont coll. Bouquins, en 1980 ( 1ère édition ).

Ainsi donc, le rêve du concepteur anglais de la Cité-Jardin, Ebenezer HOWARD ( fin XIXè - début XXè siècle ap. J.C. ) et de bien d'autres "utopistes" - architectes, urbanistes ou écrivains - s'enracine dans un patrimoine littéraire antique, qui reflète lui-même, à travers ses fictions, les éternelles aspirations et l'imaginaire collectif de l'humanité : rêve d'un autre monde, d'une autre société - rêve d'une autre vie, d'une autre ville ? ... d'une autre "République" ... utopies... dont le poète Lamartine affirme qu'elles ne sont souvent que des "vérités prématurées"... Avec ses qualités et malgré ses défauts, la Cité-Jardin du Stockfeld, née dans l'esprit de quelques lecteurs de Howard, est l'une des nombreuses réalisations humaines qui témoignent un peu partout sur la planète de cette faculté propre à l'homme de faire germer ses rêves dans le terreau du réel... ( Musique ).

 

ou comment se rendre à la Cité-Jardin ?...


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Photos / montages / peintures et dessins numériques.. .Yves Clady©.Copyright juillet-août 2004

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