Né
à Londres en 1850 et mort à Welwyn Garden City en 1928, E.
Howard milita à partir de 1879
dans le mouvement socialiste anglais. Autodidacte, il avait
été profondément marqué par la
lecture de deux livres : Progress
and Powerty, de Henry George ( 1881 ) et Looking
Backward ( 1889 ), l'utopie de
l'américain E.
Bellamy. Ce furent là les
sources de son propre ouvrage, paru en 1898 :
Tomorrow : A Peaceful Path to
Social Reform ( Demain : une voie pacifique vers la Réforme
sociale). Cet ouvrage sera
réédité en 1902 sous un nouveau titre :
Garden-Cities of
Tomorrow ( Cités-Jardins de demain ). Dans cette nouvelle utopie se trouvait
exposée la théorie
de la garden- city, qui devait
bientôt devenir réalité grâce au
solide sens pratique de son auteur. Le succès
immédiat et considérable de son ouvrage
conduisit en effet E. Howard à fonder, en 1889,
l'Association des
Garden-Cities ; et, dès
1903, celle-ci put acquérir à Letchworth le premier
terrain à construire, grâce aux crédits
obtenus par Howard...
E. Howard confia aux
architectes Parker et
Unwin le plan de Letchworth, dans la banlieue nord de
Londres (1903) et à
Louis de Soissons
celui de Welwyn ( 1919 ). Ces
deux cités ont ensuite joué le rôle de
modèles, en Europe et aux Etats-Unis, où elles
ont notamment inspiré Henry Wright et
Clarence
Stein. Après le
deuxième guerre mondiale, elles ont encore servi de
prototypes pour la construction des villes nouvelles en
Grande-Bretagne.
E. Howard
a systématisé la
conception de la cité-jardin, en limitant sa
capacité à 30 000 habitants et en excluant la
spéculation par l'emphythéose des terrains ( baux de 99 ans ). On sera sensible
à une certaine résonance progressiste chez cet
autodidacte... Toutefois, le souci de l'hygiène et du
progrès a, chez lui, toujours été
subordonné à l'idéal des petites
communautés limitées dans l'espace et
dotées d'un esprit communautaire.
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