C'est ainsi que le quartier du Stockfeld
bénéficie d'aides du Conseil
général pour la revalorisation du patrimoine
qu'il constitue et la réhabilitation de ses logements
sociaux : 765000 euros au total pour 2001.
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Depuis sa création, cette
cité-jardin a gardé l'apparence d'un
village de près de 1 500 habitants, avec des
immeubles en bandes ou des maisons individuelles
jumelées. Les logements ont conservé
le confort très sommaire du début du
siècle dernier : pas de salle de bains,
cuisine intégrée à la salle
commune, plomberie et électricité
vite devenues vétustes.
La réhabilitation remettra aux
normes de confort et de sécurité
l'ensemble des 461 logements, ce qui permettra
d'attirer les jeunes ménages et ainsi de
rajeunir la population de la cité.
Toutefois, la
SO.CO.LO.PO. a voulu rester fidèle
à l'esprit des fondateurs et par le biais
d'une étude patrimoniale, la
société a pu déterminer les
éléments architecturaux les plus
importants de ce patrimoine à conserver ou
à restituer afin de respecter
l'identité d'origine de la cité.
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Une politique concertée de
réhabilitation avec les locataires a permis
l'approbation d'un programme de travaux par 97%
d'entre eux en juin 2000. Ainsi, malgré
l'introduction du confort moderne, les immeubles et
pavillons conserveront les caractéristiques
de l'époque, fenêtres en bois à
petits carreaux, volets en bois peint refaits
à l'identique, crépi à
l'ancienne, toitures à deux et quatre pans
avec tuiles plates alsaciennes, restauration des
éléments de décoration, des
cheminées, des tonnelles etc..., des
clôtures en bois et des jardins.
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Au total la réhabilitation
coûtera 18 172 000 euros TTC (TVA à
5,5%), soit un peu plus de 39 400 euros par
logement. Son financement exceptionnel est
composé des subventions de l'État
pour 2 371 916 euros, de la Communauté
Urbaine de Strasbourg pour 1 756 975 euros, du
Conseil Général du Bas-Rhin pour 1
878 418 euros , de la Région Alsace pour 381
122 euros et du Ministère de la Culture pour
640 286 euros , d'un prêt du 1% patronal de 4
116 123 euros sur 25 ans à 1%
d'intérêt, d'un prêt
renouvellement urbain de la C.D.C. de 5 030 818
euros sur 25 ans à 3% d'intérêt
et de 1 996 342 euros d'apport de fonds propres de
la société.
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Le chantier se déroule en trois tranches
fonctionnelles de 14 mois chacune, la première ayant
démarré en octobre 2001, la troisième
devant se terminer en décembre 2004.
NOTE 1 : dès la fin des années 1930, le
principe de la cité-jardin est abandonné,
parce que trop coûteux. Les quartiers d'immeubles en
périphérie urbaine (les barres, les HLM, les
zones, etc.) ont permis de répondre à la
nécessité de loger les masses. Aujourd'hui, il
est moins évident que changer l'espace puisse
contribuer à changer les hommes, dès l'instant
que la population a des origines différentes et que
les besoins autres que le logement (éducation,
santé, loisirs) ne sont pas pris en compte. Les
logiques de l'espace habité seraient plutôt
porteuses d'effroi, comme dans le film Metropolis (cliquez), de Fritz
Lang, ou, plus récemment, Batman. Dans la
ville du futur, hostile et inhumaine, l'individu se perd.
L'utopie est devenue une contre-utopie...
NOTE 2
: M.N. Denis a
présenté, sur ce sujet, une communication
à un congrès sur "Les pathologies urbaines" (Rouen, déc. 2002) : "Une utopie au service d'une
politique municipale du logement populaire : la
cité-jardin du Stockfeld à Strasbourg de 1911
à nos jours". Ce texte
doit être publié dans un ouvrage commun par la
Délégation Interministérielle à
la Ville. Elle a aussi participé à la
réalisation d'un film sur le Stockfeld pour la
chaîne régionale Alsatic, avril
2002.
L'intervention de M.N. DENIS
était organisée autour de deux axes
:
* composition sociale du
Stockfeld à son origine (1911) et évolution
jusqu'à nos jours...
* appropriation des lieux par
les habitants, mobilité résidentielle,
répartition des familles par types de logements,
sociabilité et vie associative.
Vers
le...
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Photos / montages / peintures et dessins
numériques ..... Yves
Clady.© Copyright
juillet-août 2004
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