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Stockfeld signifie "champ gagné sur la forêt" 

Des jardins fleuris

d'ANTIOCHE

aux arènes sanglantes

de ROME

De l'existence inimitable

de Saint Ignace,

patriarche d'Antioche,

martyr ( en 107 ap. J.C. )

Hagiographie puisée dans un ouvrage de l'abbé L. JAUD, paru en 1928 aux éditions A. Mame ( 1928 ),

VIE DES SAINTS

Pour tous les jours de l'année

Modeste sentinelle à l'entrée de la Cité-Jardin du Stockfeld, l'église Saint-Ignace monte la garde depuis 1847... Qui était ce fameux Ignace ?

Récit ( figurant à la page 41 de l'ouvrage évoqué ci-dessus )

" Certains auteurs assurent qu'Ignace fut ce petit enfant que Notre-Seigneur plaça au milieu des apôtres lorsque, pour leur donner une leçon d'humilité, il leur dit : " Si vous ne devenez semblables à de petits enfants, vous n'entrerez jamais dans le royaume des cieux." Ce qui est certain, c'est qu'il était un familier des premiers disciples du Sauveur, disciple lui-même de Saint Jean, l'Apôtre bien-aimé.

Ignace fut un grand évêque, un homme d'une rare sainteté ; mais sa gloire est surtout son martyre. Conduit devant l'empereur Trajan, il subit un long interrogatoire : " C'est donc toi, vilain démon, qui insultes nos dieux ?

- Nul autre que vous n'a jamais appelé Théophore un mauvais démon.

- Qu'entends-tu par ce mot Théophore ?

- Celui qui porte Jésus-Christ dans son coeur.

- Crois-tu donc que nous ne portons pas nos dieux dans notre coeur ?

- Vos dieux ! ...ce ne sont que des démons ; il n'y a qu'un Dieu créateur, un Jésus-Christ, Fils de Dieu, dont le règne est éternel.

- Sacrifie aux dieux, je te ferai pontife de Jupiter et père du Sénat.

- Tes honneurs ne sont rien pour un prêtre du Christ"

Trajan, irrité, le fait conduire en prison. " Quel honneur pour moi, Seigneur, s'écrie le martyr, d'être mis aux fers pour l'amour de vous !"... et il présente ses mains aux chaînes en les baisant à genoux. L'interrogatoire du lendemain se termina par ces belles paroles d'Ignace : " Je ne sacrifierai point ; je ne crains ni les tourments, ni la mort, parce que j'ai hâte d'aller à Dieu." ... Condamné aux bêtes, il fut conduit d'Antioche à Rome par Smyrne, Troade, Ostie. Son passage fut partout un triomphe ; il fit couler partout des larmes de douleur et d'admiration : "Je vais à la mort avec joie, pouvait-il dire. Laissez-moi servir de pâture aux lions et aux ours. Je suis le froment de Dieu ; il faut que je sois moulu sous leurs dents pour devenir un pain digne de Jésus-Christ. Rien ne me touche, tout m'est indifférent, hors l'espérance de posséder mon Dieu. Que le feu me réduise en cendres, que j'expire sur le gibet d'une mort infâme ; que sous la dent des tigres furieux et des lions affamés tout mon corps soit broyé ; que les démons se réunissent pour épuiser sur moi leur rage : je souffrirai tout avec joie, pourvu que je jouisse de Jésus-Christ." Quel langage et quel amour ! Saint Ignace, dévoré par un lion, répéta le nom de Jésus jusqu'au dernier soupir. Il ne resta de son corps que quelques os, qui furent transportés à Antioche. "


Commentaires

Quelle histoire ! ... mais surtout quel rapport avec la Cité-Jardin du Stockfeld, hormis le fait que ce faubourg strasbourgeois relève d'une paroisse dédiée à ce saint ? On n'y broie les os de personne et, dans les potagers, les carrés de salades ne sont pas irrigués par des flots de sang échappés de corps martyrisés...

Tourner sans plus attendre la page de cette sanglante digression serait oublier que saint Ignace fut le patriarche d'une prestigieuse cité, sise sur les bords de la rivière Oronte, dans une plaine fertile entourée de montagnes grandioses, en Syrie septentrionale. Elle porte aujourd'hui le nom d'Antakya ( prononcez Han-Ta-Quilla ).... et l'Oronte est devenue la rivière Asi.

Comme capitale des Rois Séleucides, elle était réputée pour ses richesses et son luxe. Ville commerçante prospère, grand centre de l'industrie textile et riche en ateliers où l'on travaillait les métaux précieux, Antioche jouissait d'un grand prestige et jouait un rôle important en Orient. Disposées en amphithéâtre, des montagnes protégeaient la ville, complétées par douze kilomètres de murailles crénelées renforcées de cent cinquante tours. Des hauteurs du mont Silpius, la cité s'étageait jusqu'aux bords de l'Oronte. Ses champs, jardins et vergers faisaient l'admiration de ses visiteurs...

Une ville-campagne à l'orientale, avec sa ceinture verte et son urbanisme fastueux...

Des cultures s'étendaient à perte de vue tout autour de la ville : oliviers et vignes soigneusement cultivées, lesquelles donnaient des vins plus doux que ceux de Rhodes. De ses innombrables jardins sortaient toutes sortes de fines nourritures. Aucune autre cité d'Orient n'était aussi bien approvisionnée en eau : les fontaines et les sources étaient abondantes ; des norias alimentaient les vergers. Antioche était plus fraîche que Palmyre , prisonnière des sables. Ses habitants avaient reçu une forte empreinte de la civilisation grecque. La ville fleurie d'Antioche, où les poètes pullulaient, avait un charme inégalable...

Du temps des Romains, Antioche sur l'Oronte, capitale de la province romaine de Syrie, garda une culture et un commerce florissants et ce fut l'un des berceaux du christianisme. C'est d' ailleurs ici que fut employé pour la première fois le nom de "chrétien". Saint Barnabé, saint Paul et saint Pierre y passèrent tous les trois. Il faut se représenter une cité fastueuse, célèbre pour sa large avenue à trois voies ( une pour les piétons, une pour les chars et la troisième pour les véhicules lourds )... Bordée de colonnades, elle conduisait à une monumentale statue de Jupiter. Cette avenue était coupée à angle droit par une autre rue, toute de marbre revêtue, qui faisait l'orgueil de la ville par ses statues et ses colonnes. Vers le nord, le fleuve Oronte formait une île sur laquelle était bâti l'ancien palais des Séleucides, une luxueuse résidence parée d'un portique grandiose, le Tétrapylon, où aboutissaient toutes les colonnades de la ville.

C'est de cette ville "idéale" que saint Ignace fut l'évêque, au début du deuxième siècle de notre ère...

QUESTION : quelle est la place du "spirituel" dans l'urbanisme d'anticipation ? Du réel à l'imaginaire et inversement...

Vers la salle de documentation


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