Album de famille 1 . Album de famille 2 .. La mémoire partagée . Galerie de portraits .. 14 - 18 . 39 - 45 ... Huguette . Irène . Lucie . Odile . Madame St. . Madame S. . Mme H.

Souvenirs d'une Alsace reconnaissante ... Les aquarelles de Ferdinand ... Les greniers de la mémoire ... Galerie photos "LECLERC" ... Le métier de BIOGRAPHE

Autobiographie de Mme S.

La vie à la ferme, le travail en librairie, les parties de pêche et le tricot...

Ma vie ?... je n'ai pas grand chose à raconter... Tout ce que je peux dire, c'est que tout était différent d'aujourd'hui... Mes souvenirs sont vagues ; je crois que j'ai toujours été toute seule... Maman travaillait et j'étais donc souvent toute seule à la maison. D'ailleurs les moments qui m'ont le plus marquée étaient les vacances, quand je m'en allais. Maman m'envoyait chez ses parents qui habitaient en Normandie... enfin à la limite entre la Normandie et la Bretagne, à 50 km du Mont St Michel, en "montagne".

Naturellement, dans le temps, il n'y avait pas de voitures comme il y en a maintenant ; alors mon grand-père ou ma grand-mère ou même mon oncle venait me chercher à la gare qui était à 5 km de là où ils habitaient. Ils venaient avec le cheval et la carriole. Maman me confiait toujours à quelqu'un parce que, dans le temps, les gens se rendaient beaucoup plus service que de nos jours. Alors on pouvait trouver une personne qui voulait bien s'occuper d'un petit enfant qui allait dans la même direction. J'étais donc à côté de ces "accompagnateurs" et, quand je descendais du train, mon oncle ou ma grand mère me ramenait à la maison.

La première chose que je faisais alors, c'était de descendre de la carriole et d'aller voir les bêtes... même avant d'entrer dans la ferme. J'aimais passer ma tête au bord de l'étable pour voir les vaches, puis je passais à la niche aux lapins... Il y en avait toujours qui se promenaient dehors... Enfin, c'était mon premier souci ! Et à la campagne - j'y pense encore maintenant très souvent - mon oncle était chasseur et je me rappelle très bien la fois où un chien s'était égaré et qu'il avait suivi mon oncle. Dans le temps, on battait tambour dans le village pour annoncer qu'un chien avait été retrouvé mais celui-ci n'a jamais été réclamé : mon oncle l'a donc gardé.

Ce chien et moi étions amoureux l'un de l'autre. Tous les matins, il venait me réveiller quand je dormais encore... Il s'asseyait à côté du lit et me regardait. Alors, moi, au début, franchement, je ne m'en étais pas rendue compte, mais au bout de trois ou quatre jours, je ne bougeais toujours pas : alors il mettait sa patte sur moi et me secouait... Cela voulait donc dire : "ben lève-toi, fais quelque chose"... et quand je me levais, c'étaient les embrassades avec ce toutou et on ne se quittait jamais...
Il y avait aussi une mère chatte et ses petits chatons. Quand mon grand père partait très tôt le matin faucher l'herbe pour les bêtes, il trouvait des nids de souris et les rapportait à la ferme. La chatte le savait très bien. Le grenier était doté d'une lucarne par laquelle elle penchait la tête afin de voir grand-père arriver... Je vois encore mon grand-père descendre de la charrette et lui montrer les nids...

Elle, toute fière, apportait les souris à ses chatons.

Et plus tard, même quand je me suis mariée, avec mon mari, nous sommes retournés à la ferme. Bien sûr, mon grand-père et ma grand-mère n'étaient plus là, mais l'oncle qui s'était marié avait hérité du bâtiment. Là encore, c'était mon habitude d'aller voir les bêtes... Dans le temps, le sol à la campagne était de la terre battue... Alors mon mari, qui lui aussi aimait beaucoup les animaux, s'asseyait au bas de la porte, sur la pierre, pour appeler les poules. Il leur donnait du pain ou du blé... ça dépendait, et la poule laissait les petits poussins seuls. Alors mon mari se baissait et en prenait deux ou trois sur ses genoux. Il aimait beaucoup les voir picorer... et j'ai toujours beaucoup été avec les animaux...

Pareil chez mon autre oncle : il y avait une jument d'un certain âge... Elle avait travaillé dans le temps avec des carriers ... c'est à dire que, dans la contrée, ils extrayaient le grès et ils chargeaient des chariots tirés par des chevaux... Mon oncle avait donc acheté un cheval là-bas et cet animal avait l'habitude d'être toute la journée avec des êtres humains... Quand il a été pris comme ça... être enfermé dans l'écurie, il ne ne le supportait pas... Il voulait toujours être avec mon oncle et le suivre... Alors mon oncle, en voyant cela, le laissait et je me rappelle toujours, quand on déjeunait, le midi, à la ferme, il y avait des portes avec deux battants, le haut s'ouvrait et on pouvait donc l'ouvrir et laisser fermer le bas et ça faisait comme une fenêtre : alors, souvent, quand on mangeait, le cheval venait et mettait sa tête pour nous regarder...

Ce sont des souvenirs qui me reviennent toujours...

Comme quand on allait chercher les animaux, après qu'ils eurent été pâturer, on les emmenait aux champs d'abord et puis on les laissait pendant peut-être une heure, je ne sais plus très bien, et on allait les rechercher, et dès qu'on s'approchait de la barrière, ils approchaient tout de suite afin que nous puissions ouvrir la porte. Alors là, on ouvrait la barrière et les bêtes trottaient devant nous et puis elles rentraient...

Ce sont des tas et des tas de souvenirs qui me reviennent... Ce sont ces souvenirs que je peux voir... des souvenirs d'enfance... Ça ne se passe pas à l'école, bien sûr... c'est comme ça.

A l'école... je ne sais plus, j'ai étudié bien sûr, j'ai appris tout ce qu'on peut apprendre dans la vie, écrire, lire, mais très tôt, dans le temps, quand on entrait à l'école maternelle, on savait déjà lire et écrire et même parfois compter... J'ai toujours été obéissante, je n'ai jamais eu à subir des remontrances pour quoi que ce soit et dans les classes il ne s'est jamais produit ce qui peut se produire de nos jours, enfin ce que l'on entend dire à la télé ou à la radio, mais n'ayant jamais eu d'exemple sous les yeux, je ne peux pas vraiment comparer... La seule différence, c'est que ça ne se passait pas comme maintenant... je ne le pense pas... seulement, nous, on apprenait la politesse, le respect, car il fallait qu'on soit poli, et surtout l'entraide... : savoir donner de soi, parce que je pense que si l'on veut recevoir, il faut savoir donner... et respecter, toujours respecter la parole qu'on a donnée... C'est sacré.

Je suis restée toute seule avec Maman, à l'âge de 9 ans... Papa nous avait quittées, et maman, voyant que j'en avais la possibilité, a voulu me faire continuer mes études. Elle a beaucoup beaucoup travaillé et papa n'a jamais payé de pension alimentaire. Elle était donc toute seule pour m'élever... Nous n'avons néanmoins jamais manqué de rien... sauf, à mon point de vue, j'ai manqué peut-être d'affection, c'est-à-dire, j'avais l'affection, mais sans la démonstration... Evidemment, quand mon papa est parti, j'ai été extrêmement malheureuse parce qu'il était très affectueux et montrait son affection... alors que maman la gardait pour elle et avait ce caractère qu'il faut, quand on travaille en chirurgie et qu'on a des malades très difficiles en psychiatrie ou n'importe : il ne faut pas être "mollasson" ni comme moi trop sensible, ça ne va pas ... Je n'ai pas le caractère pour ça... J'en ai souffert un peu... mais après je m'y suis faite...

J'ai donc continué mes études et après, je voulais devenir institutrice... D'ailleurs, mon grand plaisir, quand j'étais jeune et que je n'allais pas à l'école le jeudi, c'était de jouer à la maîtresse d'école... Naturellement je n'avais pas de vrais élèves, alors je prenais mes poupées et mon nounours... j'en avais un, je crois... Ils étaient comme ça devant moi... sur des chaises et je leur faisais l'école... je m'amusais comme ça... c'était mon plaisir... et puis après j'ai donc eu mon brevet et je voulais devenir institutrice ou docteur comme maman voulait... Seulement, docteur, j'en étais incapable... alors maman m'a proposé de soigner les bébés... Mais pour moi, c'était encore pire et je lui ai dit : "les bébés, ça pleure tout le temps et en plus ça ne peut même pas dire où ça a mal...."... Maman s'est donc résignée à me faire choisir l'enseignement... Nous avons fait les démarches... Seulement, j'apprends que je ne suis pas française ! Alors je ne peux pas entrer dans l'administration française... Maman prenait cela comme une injustice... J'étais en effet née à Paris et j'avais fait ma première communion en France... Je suis donc parisienne... Le problème était que maman s'était mariée à un belge et elle avait pris sa nationalité... En ce temps là, les enfants issus du mariage prenaient la nationalité du papa. Moi qui étais née à Paris... j'étais belge ! Il fallait donc dix ans de naturalisation... Alors, pour savoir si mon père s'était fait naturaliser, comme il était parti... ce fut très dur... nous avons demandé un peu partout et avons appris que oui, il s'était fait naturaliser, mais il y a seulement neuf ans... Or j'avais un an à perdre... Ma mère avait tellement travaillé pour moi que j'ai décidé d'abandonner mon idée de devenir institutrice pour un autre métier afin de l'aider financièrement...

Une vie peut changer du jour au lendemain... Maman connaissait quelqu'un qui travaillait à la préfecture de Paris, et lui en avait donc parlé... Il lui a proposé de parler de moi à la poste à Paris et de s'arranger pour que je ne passe pas d'examen afin de pouvoir quand même entrer dans cette institution... J'avais donc écrit une lettre de motivation accompagnée de la photocopie de mon brevet et l'ai remise à un monsieur dont je me rappellerai toujours le nom... Il s'appelait en effet monsieur Cochonnet... je ne sais pas si c'était un nom prédestiné, enfin c'est comme ça que ça m'est toujours resté... Ce monsieur devait donc partir à Bordeaux pour affaire avec la poste et je lui ai donné la lettre afin qu'il la transmette... et ce monsieur, malheureusement, s'est tué en voiture, alors tout a été coupé... Je n'avais plus de filon pour entrer... sinon il fallait attendre un an de nouveau...

Alors maman est allée revoir le premier monsieur qui m'a trouvé une place à la librairie Flammarion en face du Sénat et j'y ai donc été engagée... J'étais à la caisse, à la papeterie... J'ai passé là un an puis je suis partie à la succursale, boulevard des Italiens où j'ai travaillé comme secrétaire, et je m'occupais des mémoires à envoyer aux cliniques et aux privés... Je m'occupais aussi des commandes des livres de médecine, français et étrangers, et des abonnement pour les docteurs... Voilà ce que j'y ai fait. Et cette librairie restait ouverte toute la journée... même jusqu'à minuit, mais il y avait différentes équipes... et à la déclaration de la guerre, mon mari n'est pas parti au front... Il travaillait déjà à Flammarion... J'ai une anecdote avec lui, car j'avais un camarade de classe qui me disait toujours : "c'est un homme comme ça qu'il te faudrait... il est travailleur et tu le connais..." ...Moi, je n'en voulais pas... premièrement je n'aime pas les hommes blonds qui frisent un peu ...je n'en veux pas ... bon, il n'était pas blond mais châtain un peu clair ... Et exprès pour me taquiner, il me le répétait sans cesse... Mon mari n'avait pas changé de succursale en même temps que moi, mais, lors de la déclaration de la guerre, il a été appelé Boulevard des Italiens pour remplacer un vendeur et c'est comme cela que j'ai fait carrément sa connaissance et qu'il est devenu mon mari en 1942... Eh oui, j'ai tout de même épousé un châtain qui frisait... Cela me fait toujours rire !
Et après, j'ai toujours travaillé dans les livres. On a reçu de grands auteurs, des artistes de cinéma et de théâtre... On ne se trouvait pas loin de l'opéra... C'était très bien et on avait également un gérant qui était très sévère... Enfin, quand on travaillait, il ne disait rien, mais il fallait toujours bien travailler, et quand on arrivait, il fallait toujours regarder si les livres étaient bien en ordre... Les clients n'étaient pas les rois du rangement et les sciences se retrouvaient parfois au beau milieu des mathématiques...

 

Notre directeur était assez taquin et il n'aimait pas qu'on fasse des chichis... Et la caissière était ce qu'on appelle un peu "chichiteuse"... Elle était toujours préparée et quand elle avait été chez le coiffeur, elle s'arrangeait toujours ... Or, au dessus de sa tête, il y avait toujours des étagères sur lesquelles des collections de livres étaient entreposées... Alors mon gérant demandait à un vendeur de passer le plumeau et la poussière tombait sur la tête de la caissière... C'est pour dire à quel point il était taquin !

Ce sont des choses comme ça, des petites réminiscences qui me restent...

Et après, je n'ai pas voulu redevenir institutrice... J'avais travaillé pendant un an en librairie et j'y suis restée... Puis mon mari a été appelé au travail obligatoire et il a été muté sur Paris pour nettoyer les fours ... ce qui lui a contaminé les poumons. Et à ce moment-là le docteur lui a demandé de revenir dans sa région natale, s'il en avait la possibilité... J'en ai parlé à Maman qui soignait à domicile en Normandie. Elle était en somme de toutes façons tout le temps partie et ne résidait jamais avec nous à Paris. Elle m'a donc dit que je pouvais partir, faire ma vie...

C'est comme cela que je suis arrivée à Strasbourg.

Ma belle-mère n'avait pas perdu de vue son amie de Strasbourg. Or cette femme connaissait très bien le directeur d'une chemiserie qui a fait entrer mon mari à la librairie de la Mésange, où il est rapidement devenu le bras droit du patron. Et c'est là que nous avons travaillé tous les deux... Seulement moi j'ai eu des calculs rénaux et je ne pouvait pas travailler, c'est -à-dire pas comme je le voulais et après j'ai toujours eu les reins sensibles et je travaillais au noir... Malheureusement, pour la Sécurité Sociale, ça ne marchait pas... Mais enfin nous travaillions tous les deux... J'ai travaillé également à la librairie, mais à un moment j'ai dû m'arrêter et là le patron me donnait du travail à la maison : je faisais les mémoires... Ce que j'ai fait avant, je l'ai fait également après... mais je ne suis pas restée cette année là...

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Alors après, j'ai fait ma vie, je me suis adaptée, c'est-à-dire que j'ai aussi un caractère extrêmement souple... ça m'a fait une très grande différence... ça, il faut avouer que le caractère alsacien et le caractère" de l'intérieur" comme on dit, ne sont pas tout à fait les mêmes, enfin c'est une chose que l'on sent. Même si l'on ne peut expliquer pourquoi, on le ressent différemment : chaque contrée est comme ça, et chaque pays limitrophe avec un autre pays est comme ça, c'est naturel. Mais du fait que la grand mère de mon mari et sa tante avaient été pendant la guerre à Périgueux, ils avaient appris quelques mots de français... Ils savaient se débrouiller, alors je pouvais parler avec eux, et je dois dire que pour les langues étrangères, après j'ai regretté : j'aurais du être interprète, j'aurais eu une certaine facilité. D'ailleurs, quand j'ai été dans une école supérieure, quand j'ai continué mes études, on avait l'anglais qui était obligatoire, enfin obligatoire, on nous donnait des cours, donc on les prenait. Alors j'avais un correspondant anglais et puis après j'ai tout laissé, je l'avoue, mais je me suis mise assez vite à l'alsacien : ça ne me dérange pas, je ne le parle jamais ou si je le parle, j'hésite toujours car j'ai peur de me tromper, encore actuellement, mais ça ne me gêne pas... Je peux aussi bien entendre l'alsacien que le français ou l'allemand, ça ne me dérange pas du tout. Je n'ai pourtant jamais voyagé...

Mon mari était grand pêcheur : dès qu'il avait dix minutes, c'était pour partir à la pêche... Je l'ai toujours suivi, mais il me mettait dans un coin... Alors bon, j'emportais mon tricot et je tricotais en écoutant de la musique. J'aime le tricot, surtout les points difficiles. Si c'est facile, ça ne me plaît pas et pourtant je n'ai pas un esprit compliqué. Mais mon mari, lui, aimait la pêche, surtout la pêche sportive : il aimait partir avec sa canne à lancer le matin et je ne le revoyais que l'après midi... Et l'on a fait ça toute notre vie... Naturellement il a fait également partie d'une société de pêcheurs... A ce moment-là, la société avait loué un étang et les hommes se réunissaient, tandis que les femmes bavardaient. Et le soir, avant de rentrer, on allait manger un morceau à la Wantzenau, dans un restaurant, tous ensemble.
Je ne vous ai pas dit le plus grave : un certain temps, nous avons travaillé à la Mésange (librairie) et puis après, nous avons appris que la Mésange allait être vendue. Alors ça a donné un coup à mon mari : je ne sais pas ce qui lui est passé par la tête, mais il s'est mis en tête de fonder une librairie. Il a donc été trouver une cliente, la femme de monsieur B. qui travaillait au théâtre de Strasbourg et qui désirait travailler dans le livre. Sa femme lui avait trouvé une librairie, place Saint-Etienne. Mon mari a commencé à travailler là-bas. Il a parlé de son projet à des clients et finalement nous avons ouvert une librairie à côté de la Faculté de Médecine. Il a débuté sur les chapeaux de roue, tout était bien et mon mari était, sans vouloir le vanter, un très très bon vendeur...Il était très aimé... D'ailleurs on connaissait mon mari mieux que le patron. Bref, il était très travailleur aussi et cette librairie a très bien marché jusqu'au jour où des difficultés financières nous ont obligés à renoncer...

Alors, mon mari est allé travailler à Schiltigheim jusqu'au jour où son ancien patron (de la Mésange) vient me voir et me dit : " Pourquoi vous ne m'aviez rien dit ?" ... Alors je lui ai répondu : " Je n'aurais jamais osé vous dire ça ! C'est une affaire très gênante... " ...et ce monsieur s'est arrangé pour trouver à mon mari un emploi à la librairie Oberlin... Il y a travaillé quelques années et il a pris sa retraite, sa pré-retraite !

Ce que mon mari a aimé, dans le temps, à la librairie de la Mésange, c'étaient les expositions qu'on organisait, de peintures ...etc... et il nous est même arrivé d'exposer des tapisseries de Lurçat, des tapisseries magnifiques et mon mari avait à coeur de les vendre. Il est venu aussi de grandes personnalités à la librairie de la Mésange pour signer leurs volumes.

Après, la retraite venue, on partait régulièrement à la pêche : le grand péché de monsieur, c'était la pêche... On allait souvent pêcher la truite dans la vallée de la Bruche et on se levait vers 3 ou 4 heures du matin pour y aller.Mais j'ai surtout des souvenirs de pêche au château de Pourtalès. Dans le temps, il y avait un immense parc devant le château et des étangs avec de nombreux poissons. Le régisseur du château était client de la Mésange et mon mari le connaissait bien. Ainsi il avait obtenu le droit d'aller pêcher dans les étangs du parc de Pourtalès. Je me rappelle que dans les bois environnants, j'ai vu des lapins jouer. Ces lapins me rappelaient des enfants jouant à cache-cache. J'en ai vu un qui avait quitté sa troupe pour se cacher derrière un arbre : il restait là, immobile, et attendait que ses compagnons le trouvent. Les autres se rendant compte de son absence partaient à sa recherche et une fois qu'ils l'avaient trouvé, il s'en allaient gaiement tous ensemble. Puis des biches venaient se désaltérer au bord de l'étang où mon mari et moi avions l'habitude de pêcher. C'était magnifique !

Je regrette que le parc ait tant changé. Récemment des bénévoles m'avaient emmenée au parc de Pourtalès et je n'ai plus reconnu le parc d'antan, celui où mon mari venait pêcher. Ça m'a laissé un goût amer.

C'était si bien autrefois...

Souvenirs recueillis par C et H


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