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Irène ...histoire vraie...

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Souvenirs d'une vie recueillis par F et J
Le récit que nous allons vous conter est une histoire vraie, celle de la vie d'une femme, marquée par la guerre, mais également par les aléas du quotidien ...

Irène H., quatre-vingt douze ans, naquit en Lorraine en 1912.

En 1914, ses parents s'installèrent à Strasbourg, berceau de ses souvenirs.

C'est à l'âge de six ans qu'Irène se rend pour la première fois à l'école, plus précisément à l'école Saint-Laurent de Bischheim. Les moyens de transport étant quasi-inexistants, la fillette devait s'armer de courage. En effet, le trajet, qu'elle effectuait quatre fois par jour, à pied, occupait déjà deux heures de sa journée. Aussi une charrette passant par là était-elle toujours la bienvenue : il lui suffisait alors de s'agripper discrètement à l'arrière de la calèche et de se laisser mener jusqu'à destination.

La journée scolaire se répartissait comme suit : le matin, à 7h 00, tous les élèves devaient assister à la messe jusqu'à 8h 00. Ensuite, en compagnie de Soeurs, leurs préceptrices, ils se rendaient en classe, où ils effectuaient encore une prière. Enfin, la religion cédait sa place à l'éducation et les leçons de géographie, d'histoire, de calcul et de lecture se succédaient jusqu'à 11h 00. L'école reprenait à 13h et s'achevait à 16h 00. Une partie de l'après-midi était, de temps à autre, consacrée à l'éducation physique, selon le bon vouloir des Soeurs, qui transformaient la cour en " gymnase ".


Ecole Saint-Laurent de Bischeim, où Irène fut scolarisée.


Eglise Saint-Laurent de Bischeim, ici en construction...

La tâche éducative était alors remplie, à Bischeim, par les Soeurs de la Croix de Ribeauvillé, mais également par le curé qui se rendait une fois par semaine à l'école, afin d'assurer la catéchèse, complétée par des cours de morale et des versets de la Bible à apprendre par coeur. Les enfants étaient également répartis dans quatre écoles, selon leur sexe et leur confession religieuse - protestante ou catholique.

La rigueur était de mise et Irène nous confie que ses souvenirs d'alors sont empreints de la sévérité des religieuses. Chaque lundi avait lieu " l'inspection " hebdomadaire. A cette occasion, les soeurs contrôlaient l'hygiène vestimentaire et corporelle des élèves, s'aventurant même jusque derrière les oreilles !!! De la même manière, les écoliers devaient assister à la Grand' Messe dominicale, à 10h, ainsi qu'aux vêpres, à 15h. À cela s'ajoutaient le " Rosaire de Marie ", au mois de mai - une heure de prière quotidienne, chaque soir - et le chemin de croix en période de Carême, prière devant chaque station de la Passion du Christ. Leur absence entraînait de sévères sanctions, notamment celle d'arracher les mauvaises herbes de la cour, pendant que leurs camarades écoutaient le sermon du prêtre, mais leur bonne conduite leur valait des récompenses, Ainsi, pour tout irrespect du règlement, les Soeurs n'hésitaient pas à sévir, distribuant heures de retenue, devoirs supplémentaires, coups de baguette en bois sur les doigts, bonnets d'âne et même coups de bâton !!!

Irène évoque avec mélancolie l'uniforme obligatoire pour tout écolier, constitué d'un tablier noir surmonté d'une collerette blanche et assorti de manchons évitant l'usure des pulls. Cette tenue, selon la vieille dame, masquait les différences, plaçant les élèves sur un même pied d'égalité.

Les cours avaient lieu du lundi au samedi, avec un repos hebdomadaire le jeudi. Les rues étaient alors le théâtre de jeux enfantins : marelles, cerceaux, jeux de balle, billes, poupées en chiffons, jouets en bois permettaient aux enfants de laisser libre cours à leur imagination.

Après avoir décroché son Certificat d'Etude, à l'âge de treize ans, Irène prépara un CAP de vente. Son père désirait la voir étudier la médecine, alors qu'elle se destinait aux sciences politiques, mais l'argent manquait... L'apprentissage se présentait comme la seule solution.

Elle devint ensuite vendeuse au magasin " Jung ", à Schiltigheim. Les années s'écoulèrent sans encombre, entre mariage et naissance de son fils, jusqu'à la tragique date de 1939. Mais cela est une autre histoire... À chaque période de la vie, un autre souvenir...


Magasin JUNG, où Irène fut vendeuse...

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