"...nos yeux sont nos
prénoms", chante Fayrouz...
A Mejdlaya, les élèves de
la Seconde Cèdres se
sont livrés à un "jeu de hasard"
en tirant au sort les noms de leurs correspondants
français. Cette activité a été
précédée, d'abord, par une simple
réflexion sur la signification et la
représentation du prénom et ensuite par des
réactions sur certains noms.
"Le prénom est le premier contact
avec le monde ; il représente l'identité
personnelle, c'est une référence de
personnalisation, c'est la clé pour entrer en
relation et faire connaissance".
"On ne choisit pas son nom, on le
reçoit comme on reçoit la vie ; il fait partie
intégrante de la personne".
Les réactions sur les noms
étaient très variées :
"Au Liban, nous avons cette mauvaise
habitude de donner aux petits-fils les noms des
grands-parents. Beaucoup d'enfants souffrent de ce
problème car les prénoms des grands-parents
sont anciens".
"Certains de la nouvelle
génération se sentent victimes de leurs
prénoms"
Nombreux sont ceux qui préfèrent
le prénom arabe qui a du sens comme "Habib"-
le bien-aimé-, ou Farah - la joie -, ou
même les prénoms d'origine française et
qui sont traduits en arabe comme Joseph / Youssef,
Reine / Malaki, Antoine / Tanios...
Les noms à connotations religieuses
sont bien accueillis, comme Mohammad, le nom du
Prophète, ou Charbel, le saint
célèbre du Liban, ou Sarah, un nom
biblique.
C'est capital d'aimer son nom, de se
réconcilier avec son prénom, d'habiter son
prénom et de se l'approprier.
Et au moment du tirage: "C'est bizarre de
choisir un ami rien qu'à partir de son nom, mais ce
n'est qu'une étape et je recevrai mon correspondant
comme j'ai reçu mon prénom. Quand je ferai sa
connaissance, son prénom aura du sens et ce sera une
naissance à une nouvelle amitié".
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