Le silo, bâti en
terre crue, présente une forme cylindrique et se
termine par un petit dôme percé en son sommet
d'une ouverture servant au remplissage. Un petit couvercle
pointu permet d'obturer cette dernière.Selon leurs
dimensions et leur contenance, qui peuvent varier
considérablement, ils se vident par le même
orifice ou par une trappe ménagée au-dessus du
sol. En général, un muret bas, doté
d'une porte, forme un enclos autour des silos.
L'engrangement des
récoltes est un thème volontiers traité
par les peintres et les sculpteurs de l'Ancien et du Moyen
Empire. Il assure symboliquement l'abondance des
récoltes dans le domaine du défunt, pour
l'éternité. En effet, les reliefs et peintures
des tombeaux ne sont là que pour reconstituer, autour
de leur propriétaire, le contexte
socio-économique auquel il est habitué,
condition nécessaire à sa survie,
consécutive à sa mort terrestre.
W.S. BLACKMAN, LES FELLAHS DE LA
HAUTE-EGYPTE, éd. Payot,
Paris, 1948
|
Et tandis qu'il
travaillait, Pois Chiche observait les scribes qui
contrôlaient les meules, les scribes qui mesuraient
les grains au boisseau, les scribes qui surveillaient
l'engrangement, les scribes sachant compter milliers et
dizaines de mille millions, et les multiplier par tous les
grains de la récolte ! Car tous les registres de tous
les bureaux devaient témoigner des quantités
amassées, pour légitimer les impôts et
les dîmes.
Schwaller de
Lubicz HER-BAK, "POIS CHICHE", page 72, coll. Champs, éd.
Flammarion, 1985
Voir aussi la page
Pléiade consacrée aux scribes
|