Romans
interactifs
4è
Bleue Strasbourg / 4è Turquoise Mejdlaya
Incipit français du roman : RÉEMBAUCHE
"Cher Joseph, des années ont
passé depuis notre dernière journée de
travail. Pour des raisons économiques, l'entreprise
réembauche tous les employés qui travaillaient
au moment de la période de redressement
judiciaire...
Entreprise de caoutchouc
GOETZENBLICK."
Joseph se souvient des heures passées
à modeler le caoutchouc encore souple et
tiède.
L'entreprise avait licencié ses
salariés car l'industrie du caoutchouc avait
été dépassée par les
matières synthétiques.
Elle avait récemment relancé ses
activités grâce à une gigantesque
commande venue des Etats-Unis : un million de pneus pour des
voitures de luxe !
Mais Joseph avait vieilli et son envie de
retravailler était plutôt tiède,
malgré la généreuse indemnité
pour cause de licenciement que lui avait offerte
l'entreprise GOETZENBLICK...
Pierre , Nicolas et Hugo
(4è Bleue, Strasbourg).
SUITE LIBANAISE
Devant une proposition aussi tentante, Joseph
était triste et partagé. Il aimait beaucoup
son ancien travail mais, à cause de son âge
bien avancé, il n'était plus capable de
l'assurer. Il s'assit et se mit à
réfléchir... Enfin il trouva une solution : il
décida d'en parler au directeur. Grâce à
ses longues années d'expérience dans
l'industrie du caoutchouc, il pourrait assurer la fonction
de superviseur, dont l'entreprise aurait bien besoin,
vu le nombre d'employés engagés pour
confectionner l'énorme commande de pneus. Ainsi, il
retrouverait un travail qui lui convenait, d'une part, et il
rendrait service à l'entreprise qui était
restée fidèle à ses employés,
d'autre part. Et il proposerait, pour le remplacer, Paul, un
jeune homme désirant travailler et prétendant
aimer ce métier.
Dans sa lettre, Joseph écrivit:
"Monsieur le directeur,
Je suis ravi de savoir que votre entreprise
connaît à nouveau une période de
prospérité et de productivité et de
nous appeler à reprendre notre travail ; mais comme
mes forces physiques ont bien faibli, je mettrai toute mon
expérience à votre disposition en tant que
superviseur et je vous présenterai Paul pour me
remplacer ; il est dynamique et sérieux.
Dans l'attente de votre réponse,
veuillez, monsieur le directeur, croire à nos
considérations respectueuses".
Joseph et Paul postèrent la lettre et
attendirent la réponse qui ne tarda pas à
arriver.
Pierrette, Abbas, Chantal,
Joseph ( 4è Turquoise, Mejdlaya )
Suite française
Quelques jours
après avoir posté la lettre, Joseph et Paul en
reçurent une autre indiquant que Paul pourrait
être embauché d'ici une semaine, mais que
Joseph ne trouverait pas de place en tant que superviseur
dans l'entreprise ; par contre un autre poste de
"directeur de
commandes" était
libre en raison du décès de celui qui occupait
ce poste jusque là...
Paul fut très
heureux d'apprendre cette nouvelle malgré le
mécontentement de Joseph. Aussi le jeune homme
convainquit-il son ami d'accepter l'emploi qui lui
était proposé. Les deux hommes
postèrent une nouvelle lettre pour confirmer
l'acceptation de l'offre alléchante que le directeur
leur avait fait parvenir... Mais le doute s'était
installé au fond du coeur de Joseph, car la mort de
l'ex-directeur dont il prenait la place était
peut-être due à une raison
professionnelle...
Que faire ? A
présent, Joseph était presque obligé de
reprendre le travail, car c'était ça ou le
chômage. Il pensait à sa famille qu'il devait
nourrir... Mais cette histoire de décès
l'intriguait au point qu'il décida d'appeler la
secrétaire pour recueillir des informations sur cette
disparition de l'ex-directeur...
La secrétaire lui
raconta l'histoire... M. Dupont - le disparu - avait
commandé 40 tonnes de caoutchouc à une
entreprise agricole implantée dans la forêt
amazonienne... Mais la marchandise n'arrivait pas... Dupont
se rendit donc sur place pour demander directement la raison
d'un tel retard qui faisait patienter excessivement les
clients de son entreprise... Mais il ne revint jamais de sa
visite en Amazonie...
Alors, Joseph questionna
la secrétaire sur les causes des diverses
démissions des derniers directeurs...
Pierre, Elouan, Hugo
et Nicolas
Suite libanaise
Suite à de
nombreuses informations recueillies auprès du
directeur de l'entreprise agricole amazonienne, Joseph
comprit que la mort était due à une mouche
tsé-tsé qui provoque une maladie
lente.
Convaincu par cette
explication, Joseph accepta la proposition qui lui
était faite par l'entreprise. Il commença
à se préparer pour rejoindre le chantier de
travail en compagnie de Paul. Tous deux espéraient
gagner largement leur vie et subvenir aux besoins de leurs
familles.
Une fois arrivé,
Joseph était intrigué par les chuchotements et
les interrogations ambigues des ouvriers. Etait-il victime
d'un mensonge ? Etait-il trompé par le directeur
?
Suite française
Le Directeur de
l'exploitation de caoutchouc avait convoqué tout son
personnel pour l'informer de la venue de Joseph,
représentant d'un de leurs plus gros clients. Les
ouvriers avaient l'air plutôt renfermés. Ils ne
parlaient pas et effectuaient un travail acharné.
Ensuite, en fin de journée, ils se
réunissaient comme d'habitude pour se détendre
dans un bar situé à l'entrée du
chantier. La rumeur courait que le directeur de
l'exploitation avait pour projet d'éliminer Joseph.
Selon les ouvriers, il avait reçu la commande et
l'argent nécessaire pour payer celle-ci, mais il
n'avait pas envoyé le caoutchouc demandé par
l'entreprise fabriquant les pneus...
Pierre, Nicolas,
Hugo, Elouan
Suite libanaise
Cette rumeur
inquiétante parvint à Joseph qui se hâta
de prévenir Paul son compagnon.
Joseph, le
présumé directeur de commandes, ne tarda pas
à montrer ses tourments ; il sentait qu'il courait un
danger inexplicable : la mort rôdait autour de lui.
Pourrait-il travailler et réussir dans une ambiance
pareille ?
Deux lourdes semaines
passèrent. Un soir qu'il rentrait fatigué
d'une longue journée de travail, il trouva sur sa
table de nuit un pistolet. La vue de cet engin diabolique
fit trembler Joseph de peur. Son coeur battait à lui
couper le souffle. Il avait les mains moites et le front
brûlant. La nuit noire augmentait sa terreur et son
affolement. Il était persuadé qu'il allait
subir le même sort que son prédécesseur.
Tous les indices le confirmaient. Cette vérité
lui parut claire comme le jour. Il faillit crier mais il n'y
parvenait pas. Il avait laissé passer quelques
minutes et essaya de se détendre un peu mais son cÏur
battait toujours très fort et résonnait
partout en lui, jusque dans les paumes de ses mains. Il se
répétait:"Il faut prendre la fuite, il faut prendre la
fuite !"
Très vite, il
ramassa ses affaires, les glissa dans sa valise et courut
furtivement dans le couloir sombre qui conduit vers la
chambre de Paul. Ce dernier, plongé dans un sommeil
doux et paisible, mit du temps à se réveiller.
Quand il ouvrit ses yeux, il vit Joseph, le visage
cadavérique et le corps pétrifié
d'épouvante : il fut pris d'angoisse. En même
temps et à travers la porte
entrebâillée, il vit disparaître,
à l'autre bout du couloir, une ombre noire : une
ombre qui, sans doute, poursuivait Joseph.
Allait-il pouvoir
éviter une fin inéluctable ?
PORTRAITS
Vers les autres romans : EMPLOI, LE FILS, BRICE
MARIGNAN ,
SARDOU, TROUCYBOEUF, RETROUVAILLES
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