LIBAN

FRANCE


Romans interactifs 4è Bleue Strasbourg / 4è Turquoise Mejdlaya
Johan Troucyboeuf, orfèvre...
Incipit français

 "Au moment où il s'apprêtait à quitter son petit logement pour rejoindre son atelier d'artiste-peintre, Stéphane remarqua sur le sol une lettre qui venait d'être glissée sous la porte d'entrée... Il s'empressa de la ramasser et se dirigea vers son bureau pour l'ouvrir avec le coupe-papier en ivoire hérité de son grand-père... Il extirpa de l'enveloppe une feuille ornée de miniatures médiévales qui encadraient un texte latin en lettres gothiques...

Ayant gardé de ses brillantes études un souvenir très précis de la langue latine, notre artiste entreprit de traduire cette mystérieuse missive : " Cher Stéphane, je suis l'un de tes nombreux ancêtres dont tu ne soupçonnes même pas l'existence. Je porte le même nom que toi, Troucyboeuf, et suis un bijoutier de la rue des Orfèvres, quartier de la cathédrale à Strasbourg. Grâce à une machine à explorer le temps inventée par le seigneur Tobik de la Krutenaudière, savant méconnu de mon époque ( XIIè siècle ), j'ai réussi, de mon vivant, à remonter dans le passé et surtout à rejoindre l'avenir, c'est-à-dire ton époque, le XXIè siècle, où je suis bloqué, car j'ai cassé la manette de direction... J'ai caché mon "cheval-machine" sous le Pont Saint-Guillaume, à Strasbourg, où j'ai atterri à ton époque, la semaine dernière... Ma boutique de la rue des Orfèvres est occupée par un bijoutier d'aujourd'hui et quand j'ai tenté d'entrer dans les lieux, la maréchaussée est venue me chercher pour me "placer" dans un "foyer"... Depuis, je vis dans un refuge de S.D.F. ( "Sans Domicile Fixe" ), rue Fritz, où l'on me croit fou, car je porte des vêtements médiévaux et ne parle que le latin d'église, qui n'est guère plus pratiqué de nos jours... On m'enverra dès demain dans une maison "spéciale" pour me "soigner", mais je veux te voir de toute urgence... Ce message a été confié au fils du concierge de mon foyer, qui te connaît depuis le jour où tu lui as fait son portrait... J'ai aperçu ton nom et ton adresse sur la vitrine de ton atelier, à l'autre bout de la rue Fritz où je vis... J'ai tout de suite compris que tu étais l'un de mes descendants... Viens me chercher au Foyer Saint Vincent de Paul, le plus vite possible... Tu ne le regretteras pas...

A bientôt, Johan Troucyboeuf, orfèvre..."...

Troublé, Stéphane Troucyboeuf enfila son imperméable et dévala quatre à quatre les marches de l'escalier qui menait droit à la rue... Il n'était qu'au début de ses surprises... "

Guillaume , Jacky et Louis ...

SUITE LIBANAISE

A sa sortie de l'immeuble, Stéphane remarqua un poster d'un mètre de haut collé sur la vitrine du magasin d'en face. Il représentait un homme aux traits bizarres : ses cheveux touffus et épais tombaient sur ses larges épaules, son teint basané le différenciait du commun des gens ; on aurait dit qu'il était âgé de plusieurs centaines d'années, tellement les rides de sa peau étaient épaisses et profondes. Quant à son accoutrement, il révélait son identité étrange et étrangère. En somme, cet homme semblait appartenir à une espèce humaine d'un autre monde.

Stéphane s'arrêta un moment, regarda l'étrange portrait et poursuivit son chemin. Au fur et à mesure qu'il avançait, il découvrait que ce portrait se multipliait sur les vitrines et que les gens regroupés devant lui le regardaient avec étonnement et curiosité.

Sur la photo, le personnage est debout devant la porte d'une bijouterie connue dans le quartier.

Arrivé à la rue Fritz, Stéphane se rendit au Foyer Saint Vincent de Paul, demanda à voir Troucyboeuf et présenta sa carte d'identité pour la comparer avec celle du pensionnaire. La réponse était aussi surprenante que la lettre de son ancêtre. On lui expliqua que la personne en question n'était munie d'aucun papier officiel, que c'était un type dangereux et fou et qu'il était impensable de le libérer. A ces mots, Stéphane se vexa mais il insista pour voir Troucyboeuf et finit par obtenir l'autorisation de le rencontrer. Devant la porte de la chambre, Stéphane se planta et comprit que le portrait qui décorait les vitrines du quartier était celui de Johan. Un sentiment de confusion envahit le visiteur et la parole lui fut interdite ; heureusement, cette vague de flou ne tarda pas à se dissiper. Ce "revenant" était assis devant un bureau et dessinait avec une belle calligraphie l'arbre généalogique de sa famille. Il finissait la dernière lettre sur le bout d'un long rouleau qui traînait par terre. D'un coup d'oeil rapide, Stéphane lut son nom, le nom de son père, de son grand père... Il articula avec hésitation le nom de J-J-O-H-A-N ! Ce dernier se leva tout doucement, puis il prononça d'une voix cuivrée et avec assurance le nom de Stéphane Troucyboeuf, s'approcha de lui et l'entoura de ses bras. Stéphane n'eut pas le temps de réfléchir ni de saisir ce qui se passait et pourtant il se laissait faire. Johane offrit un siège à son hôte, le fit asseoir et commença à lui raconter son histoire...

Laura-Maria, Mira, Yvette, Youssef, Jakie.

 

Bientôt la suite française...

 

Vers les autres romans : RÉEMBAUCHE, EMPLOI, BRICE MARIGNAN, SARDOU, RETROUVAILLES

A SUIVRE...