LIBAN

FRANCE


Romans interactifs 4è Bleue Strasbourg / 4è Turquoise Mejdlaya

 BRICE MARIGNAN, incipit français

 

" La journée commençait bien dans la ville de Miami, quand un cri retentit au loin...

Ce cri était bien connu de tout le quartier proche de la plage. Il était poussé régulièrement par Louis, de la célèbre famille des Marignan, dont les enfants - Bob, Fred, Louis et Brice - ont déjà fait les 400 coups... La dernière bêtise en date était d'avoir brûlé la poubelle de Mme Sigrist... Aujourd'hui, Bob et Fred ont collé un chewing-gum dans les cheveux de Louis, pendant qu'il dormait... Il a presque fallu le raser...

- Bob, Fred, à la cuisine, tout de suite !

- On n'a rien fait, on te le jure...

- Et ce chewing-gum dans les cheveux de Louis, ce n'est rien, peut-être ? ... C'est Brice qui l'a collé ?

- Oui ! répondirent en coeur les enfants...

- On va voir ça tout de suite... BRICE ??... "

Philippe, Etienne, Victor et Louis, 4è Bleue, Strasbourg...

 

 

SUITE LIBANAISE ( décembre 2006 )

- On va voir ça tout de suite... BRICE ??..."

Le père était un homme râblé, au visage allongé, au nez droit, aux lèvres pincées, son menton épais et lourd annonçait la méchanceté. Il était grossier et dur. Lorsque Brice entendit la voix rauque de son papa, il se présenta devant lui en tremblant.

- Pourquoi as-tu collé le chewing-gum dans les cheveux de Louis ?

- Moi ?

- Oui, toi.

- Cette fois-ci, je vous assure que je n'ai rien fait.

Pendant que le papa interrogeait Brice, ses deux frères cachés derrière la porte de la cuisine, suivaient l'interrogatoire et menaçaient Brice de représailles s'il disait la vérité.

Brice craignait son père mais beaucoup plus encore Bob et Fred, qui étaient plus astucieux que lui, et toutes les menaces étaient inutiles.

- Que dois-je comprendre, si ce n'est pas toi, c'est qui alors ?

Pour amener l'enfant à dénoncer le coupable, le père résolut de priver l'accusé de son argent de poche et de l'interdire de pratiquer ses loisirs. Furieux, il rejoignit ses frères, se déchaîna contre eux : il les prévint de dire toute la vérité à leur père s'ils ne lui donnaient pas la nouvelle tenue de sport" Villeneuve" et les chaussures Adidas... Irrités, ils protestèrent et refusèrent sa demande qu'ils jugèrent provocante...

4è Turquoise, Mejdlaya

Suite française ( version "garçons") ( 12 décembre 2006 )

 

... Après s'être bagarré avec ses frères, Brice courut en pleurs dans sa chambre, dont il claqua la porte avec fureur et tristesse.

Cette nuit-là, Louis ne dormit guère et imagina un plan diabolique pour se venger de la trahison et de la lâcheté de ses frères. Il prit des précautions pour passer furtivement devant la chambre de ses parents. Exaspéré et furieux, rongé par la rage, il se glissa dans la chambre de ses aînés... Il avait la ferme intention de mettre du dentifrice dans les cheveux de Bob et de Fred... Le tube de dentifrice en main, il s'apprêtait à le faire... mais il avait quand même pitié de ses frères. Malgré tout ce qu'ils lui avaient infligé pendant toutes ces années de souffrances et de malheur, il les aimait bien... Alors il préféra retourner dans sa chambre pour récupérer qualques précieuses heures de sommeil bien méritées !

Le lendemain matin, à l'heure du petit déjeuner, ses frères l'insultèrent et le frappèrent... Il regretta son élan de pitié de la nuit précédente... Il se jura de passer à l'acte la nuit suivante et de satisfaire ainsi son désir de vengeance... Il partit joyeusement à l'école. Cette journée sans ses frères fut merveilleuse. Le soir, il rentra chez lui, ignorant que ses frères l'attendaient...

Philippe, Etienne, Victor et Louis

Autre suite française ( version "filles"), proposée par Stéphanie, Laura-Lou, Camille, Céline et Mathilde

 

 

... Sous la menace, Bob et Fred cédèrent aux caprices de Brice... Mais il y avait un problème : l'argent. Cet équipement de sport coûtait horriblement cher et, même avec leurs économies, ils n'arriveraient jamais à tout payer ; donc, ils devraient travailler... Seulement, du haut de leurs douze ans, il leur était interdit d'occuper un poste dans le monde du travail... Une seule possibilité s'offrait à eux : les "petits boulots" comme l'assistance aux personnes âgées... ou faire du baby-sitting !

"Moi ! ... changer les couches des bébés ! Pas question !... s'emporta Bob.

- Alors, on tranche pour les mamies !!... répondit Fred.

- Eh ouais ! c'est la vie. Si on ne veut pas se faire dénoncer pour travail illégal au noir, c'est la seule solution !

- Bon, ben... au boulot !"

Deux semaines plus tard, ils n'avaient pas récolté plus de dix dollars... Il n'y avait plus aucun espoir... Mais si !!!...

 

SUITE LIBANAISE

... Mais si !!!

Mais si on volait?

Voilà la bonne idée: voler est la solution la plus rapide. Fred et Bob décidèrent de chercher l'argent dans le porte-monnaie de leur père. A minuit, ils glissèrent à pas de loup dans la chambre à coucher de leurs parents. Ils s'étaient habillés en noir et des masques diaboliques couvraient leurs visages. A cause de la grande obscurité qui remplissait la chambre, Bob trébucha et cogna une commode sur laquelle était posée un grand vase en porcelaine. Le vase tomba par terre provoquant un grand bruit qui réveilla les parents en sursaut. Projeté hors du lit, le père se trouva devant deux silhouettes noires, muettes et immobiles.

 

Suite française

 

Le père, Roger, prit Brice et Fred par le cou puis les emmena dans la cuisine. Il les jeta avec fureur contre le mur et les interrogea d'un ton menaçant. Ils expliquèrent que Bob les avait contraints sous peine de les brutaliser : Bob avait soumis ses frères à sa loi. Ils devaient rassembler une certaine somme pour pouvoir payer un équipement de sport tout neuf. Ils n'avaient trouvé que cette solution malhonnête pour pouvoir payer la rançon. Le père haussa les sourcils... Quand il aperçut dans le couloir Bob, le petit dernier, en pleurs, il le fit entrer et l'interrogea... Bob joua la carte de l'innocence, mais son père ne marcha pas...

Victor, Philippe, Etienne

 

SUITE LIBANAISE

Bob joua la carte de l'innocence mais ça ne marcha pas avec le père. Ce dernier comprit vite qu'il était devant de sérieux problèmes familiaux auxquels il fallait trouver des solutions urgentes. Les trois garçons étaient devenus des délinquants et leurs comportements annonçaient le pire. Quelle sorte de correction imposerait-il?

Rentré dans sa chambre, le père prit le temps de se reposer et après un certain temps de réflexion, il résolut de séparer ses fils en les envoyant chacun dans une école différente ; ils changeraient de cadre, d'amis, et peut-être de conduite. La décision était définitive : il refusera toutes sortes de protestation ou d'objection. Ses fils devraient vite se préparer à quitter la maison, vivre en pension et ne rentreraient chez eux qu'à la fin de chaque mois.

Une nouvelle existence attendait ces trois petits diables. Ils auraient une nouvelle vie. De leur côté, Bob, Fred et Brice arrangèrent une réunion secrète et décidèrent de s'enfuir de la maison paternelle, la nuit même. Brice avait pour mission de voler les provisions nécessaires à la cuisine. Les deux autres frères s'étaient chargés de voler les bijoux de leur mère. Réussiraient-ils ?

 

PORTRAITS
Vers les autres romans... :
EMPLOI, RÉEMBAUCHE, LE FILS, SARDOU, TROUCYBOEUF, RETROUVAILLES

A SUIVRE...