La foule
accourt donc de tous côtés pour prendre place
au spectacle. Des policiers essaient en vain de canaliser
les flots de voitures et de cars qui convergent vers
Saint-Pierre. Tous
les yeux sont fixés sur la Sixtine, où de
nouvelles émissions de fumée plutôt
grises que blanches se succèdent . La couleur est incertaine,
d'autant qu'à cause du soleil couchant, elle est
à contre-jour. Chacun s'interroge, questionne son
voisin. (...) Personne ne croit encore à
l'élection et, du reste, le reflux commence. Les
commentateurs de radio sont sur les dents. Les
caméras tournent au rythme des minutes. A 19 heures,
dans la salle de presse, c'est l'affolement. Les
journalistes de l'A.F.P., en relation directe avec Paris,
passent du blanc
au noir ou virent au gris, ne sachant plus que dire. On presse le Père
Panciroli de prendre contact avec le secrétariat du
conclave, relié par téléphone au bureau
du préfet de la maison pontificale. A 19h.15,
Radio-Vatican confirme : "C'est blanc !" La salle se vide. "L'hanno eletto !" ( Ils l'ont élu !)...
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