Francophonie, défense et
illustration
L'Amour vainqueur / Les Coraux de la
Mer Rouge / L'Ombre de la Mort
/ Mystère au Musée /
Ric et la "Cinestar"
O. T. (2ème
3)
Chapitre
1
Le crime
"Oh! Quelles belles oeuvres ! C'est
impressionnant !" s'est écriée Marie
Dupont, une belle jouvencelle blonde, à son
fiancé Flixton Slic... Eh oui, c'était lui, le
superdétective surnommé Flix qui aidait la
police à éclaircir les mystères
délictueux.
A la demande de sa belle fiancée Marie,
Flix était allé au musée de Linviers,
un des musées les plus magnifiques de France, et qui
réunissait des chefs-d'oeuvre de peinture et des
armes remontant à l'antiquité.
"Bonjour, puis-je vous accompagner ?"
leur a demandé un homme âgé.
Flix a remarqué que c'était le
directeur grâce à une carte fixée
à son veston sur laquelle était
écrit:
M. Marc
Philipe
Directeur du
musée de Linviers
"Oh, oui, bien sûr ! lui a
répondu Marie en souriant.
- Je vois que vous êtes
attirés par ces merveilleux tableaux, a repris le
directeur en souriant à son tour d'un air malin sous
son épaisse moustache blanche.
- Exact! Nous sommes en admiration devant
toutes ces merveilles nées d'un pinceau.
- Quelle coïncidence ! Moi aussi
j'adore ces peintures et je les traite comme mes petits
enfants !" a ajouté M. Philipe.
Soudain son visage est devenu rouge de
colère quand il a vu François Gerranois, un
employé paresseux, qui avait jeté le casque
d'une vieille et précieuse armure par terre,
négligemment. Mais heureusement, c'était une
armure fausse, destinée à être
exposée : l'originale était emmagasinée
dans une autre salle, bien protégée contre
l'humidité. Le directeur a repris son souffle, il
leur a faussé compagnie et a amené
François à son bureau.
Flix était ahuri par cet
événement. Puisque cette armure était
fausse, pourquoi le directeur avait-il peur pour elle ?
"Ah, laissons tomber..." a
murmuré Flix.
Le jour s'achevait. Il ne restait à
Flix et Marie qu'une seule salle à visiter dans le
musée, la salle nº5. Mais il y avait une affiche
sur la porte sur laquelle était inscrit:
INTERDIT
D'ENTRER
"Oh, non ! s'est écriée
Marie, il est écrit ici, dans le guide, qu'on peut
la visiter !
- Heureusement qu'elle est fermée !
Je suis fatigué et j'ai faim! Rentrons.
- Non, nous allons rester jusqu'à ce
qu'elle soit ouverte !"
Marie savait argumenter, résultat: Flix
est resté au musée, "sous la menace de
l'arme", comme on dit.
En attendant, Flix a aperçu un homme
vêtu d'un veston classique, d'un pantalon de bonne
qualité, et qui paraissait très riche, qui
venait d'entrer dans le musée sans payer de billet.
Flix a demandé au gardien:
" S'il vous plaît, qui est cet homme
vêtu de bleu ?
- M. Limoux ? C'est le nouveau
propriétaire du musée. Il veut le transformer
en hôtel, car ce musée ne lui rapporte pas
beaucoup d'argent."
Après avoir remercié le gardien,
Flix a rendu avec Marie une nouvelle visite à la
salle nº 5. La porte était grande ouverte. Flix
et sa fiancée sont entrés, seuls, dans la
pièce obscure.
Mais soudain, ils se sont immobilisés,
le coeur crispé, en voyant des ruisselets de sang qui
coulaient par terre, près d'une malheureuse
victime...
Chapitre
2
Mystères
La police est arrivée. L'inspecteur
Girodet, qui avait été choisi pour cette
mystérieuse affaire de meurtre, est entré d'un
bon pas dans la salle où s'était passé
le crime. Tout de suite, il a reconnu Flix, son ancien
collègue, qui était parmi les témoins
de l'affaire.
"Salut, Flix, comment vas-tu ?
- Salut Giro ! As-tu vu la victime ? C'est
M. Limoux, le nouveau propriétaire du musée
qui voulait le transformer en hôtel.
- Oui, je l'ai appris. J'ai
déjà interrogé le directeur M. Philipe
qui m'a tout dit. M. Limoux a été tué
à l'aide d'une épée.
- C'est vrai. J'ai aussi remarqué
qu'il y a des caméras de sécurité aux
quatre coins de la salle. Peut-être ont-elles
filmé les événements du
meurtre.
- Peut-être ! Allons voir."
Le bureau de sécurité du
musée était interdit à tout le monde
sauf aux gardiens du musée et aux policiers. Marie ne
pouvait donc pas accompagner Flixton dans cette
pièce. Celui-ci lui a promis de lui raconter ce qu'il
verrait...
Un quart d'heure plus tard, Flixton est sorti
du bureau. Il réfléchissait
profondément en fumant lentement sa précieuse
pipe en porcelaine. L'odeur mielleuse du tabac se
répandait dans la pièce.
Lorsque Marie l'a aperçu, elle s'est
précipitée vers lui, affolée, pour
savoir ce qu'il avait vu...
"Hé! Flix ! Des nouvelles ?
- Je crois.
- Alors, dis-moi tout.
- C'est mystérieux. Regarde, Marie.
M. Limoux n'a pas été tué par un seul
coup d'épée, mais par deux. D'abord l'assassin
attendait M. Limoux dans la salle nº 5 où s'est
passé le crime. C'est-à-dire qu'il savait que
sa victime allait entrer dans la pièce. Alors, par
précaution, il avait mis ce panneau d'interdiction
d'entrer sur la porte... L'assassin doit être un des
employés du musée pour pouvoir y marcher si
aisément sans qu'on le suspecte. Probablement il
avait demandé à M. Limoux d'aller à la
salle nº5. Vite, il s'est changé, puis,
vêtu de l'armure, il est allé attendre la
victime dans la pièce. Quelques minutes plus tard, M.
Limoux est arrivé. Il a dû remarquer que la
lumière était éteinte, mais il ne s'est
pas inquiété.
C'est alors que l'assassin s'est
approché à pas de loup de la victime, par
derrière. Il lui a donné un coup de poing qui
l'a jeté par terre. J'ai remarqué que le coup
n'était pas fort, ce qui prouve que l'assassin n'est
pas un jeune . Etendu par terre, M. Limoux a dû
reconnaître l'assassin peut-être à sa
voix. Par malheur, nous n'avons pas pu apprendre le nom de
l'assassin parce que les caméras de
sécurité ne sont pas équipées de
micro pour reconnaître les voix.
- Et puis, qu'est-ce qui s'est passé
?
- M. Limoux a aperçu un bic et un
bout de papier près de lui. Vite, il les a pris et a
griffonné quelques mots à la hâte. Mais
soudain, il a jeté le stylo, furieux.
- Pourquoi ? Et où est ce stylo ? Et
le papier ? Il faut les retrouver ! Peut-être
apprendrons-nous quelque chose de nouveau !
- Oui. C'est un cas
intéressant."
Intéressant mais compliqué.
Pourquoi M. Limoux, rouge de colère, avait-il
jeté ce stylo par terre ? Où était-il ?
Qu'est-ce qui était écrit sur le bout de
papier ? Quel mystère...
Chapitre
3
Une
conclusion douteuse
L'inspecteur montrait à Flix le bout de
papier qu'un agent avait trouvé près de la
victime. sur lequel était inscrit le nom de
François.
"Hum, ce nom...
- Je me suis informé auprès
de M. Philippe, le directeur du musée, a dit
l'inspecteur, il m'a dit que François, un
employé du musée, était le plus mauvais
et le plus paresseux de tous.
- Mais cela ne prouve rien contre lui,
Giro.
- Mais si, Flix. Tu sais, cette fois, j'ai
gagné la tournée. Mes agents ont trouvé
l'armure utilisée pour le crime, barbouillée
de sang, cachée dans la chambre de ce
François.
- As-tu su comment le crime s'est
passé, Giro ?
- Bien sûr ! C'est François
qui l'a assommé, ici même, dans la salle
nº5, puis qui l'a tué avec son
épée. Comme nous avons pu le voir dans le
bureau de sécurité. C'est tout! Avoue que tu
as perdu, cette fois, Flix !"
Flix voulait fumer. Mais, par maladresse, en
sortant son paquet de cigarettes, il en a fait tomber une.
Il s'est penché pour la ramasser et c'est alors qu'il
a remarqué quelque chose sous une statue en
plâtre : c'était un crayon à bille. Il
l'a examiné puis l'a montré à Girodet
et au directeur.
"C'est un des crayons à bille que le
musée avait offerts aux employés", a dit
le directeur.
Flixton réfléchissait
profondément, il rassemblait les indices du crime :
un bout de papier avec le nom de François, un bic que
chaque employé possédait... Soudain Flix a
crié:
"Hé Giro! Montre-moi le bout de
papier et le crayon à bille !"
Très excité, il les a
examinés, alors que Giro paraissait inquiet.
Après quelques minutes d'examen, Flix a
dit à son collègue:
"Regarde, Giro. Tu ne remarques rien de
bizarre dans le bic ? et dans le papier ?
- Non ! a répondu Giro sans
réfléchir. Le crayon à bille
fonctionne bien, et il a la même encre que celle du
bout de papier !
- Mais si on avait changé le bic ?
Regarde sur le papier, il y a quelques traits gravés.
Comme si on avait essayé d'écrire avec un bic
qui ne fonctionnait pas... Ça ne te fait pas penser
à quelque chose, Giro ?
- Non...
- Regarde. Avant le crime l'assassin avait
préparé un bic qui n'écrivait pas et un
bout de papier sur lequel il avait écrit le nom de
François et il a tout déposé sur le
sol. Quand la victime a reçu le coup de poing et
qu'elle est tombée par terre, il a pris le bic et le
papier, mais il a lu le nom de François. Seulement,
il avait reconnu la voix de son assassin. Vite, M. Limoux a
essayé de barrer le nom de François et
d'écrire le nom du vrai assassin. Mais comme le bic
ne fonctionnait pas, il l'a jeté par terre, ce que
nous avons vu dans le bureau. L'assassin, après avoir
tué M. Limoux, a alors remplacé le bic par un
autre qui fonctionnait.
- Excellent, Flix! a
félicité Marie. Mais on ne sait toujours
pas qui est l'assassin!
- Oui, c'est ça le mystère
!"
Tout le monde avait le regard fixé sur
Flixton qui réfléchissait. Les indices
étaient rares, mais Flix allait percer ce
mystère...
Chapitre
4
L'aveu
La pièce était calme. La
fumée des cigarettes l'envahissait. Tout le monde
réfléchissait profondément.
Soudain Flix s'est mis debout et a pris la
parole:
" M. Philippe, s'il vous plaît,
pourriez-vous me montrer où sont les toilettes
?
- Bien sûr! Allez tout droit dans le
couloir...
- Pourriez-vous me le montrer sur ce papier
?"
Et le directeur a sorti son bic, semblable
à celui qui était sur la victime...
Tout à coup, il s'est
immobilisé, ouvrant de grands yeux, restant bouche
bée.
"C'est lui, l'assassin ! a dit Flix, le
doigt pointé vers M. Philippe.
- Quoi ! s'est exclamé Giro,
stupéfait.
- M. Philippe est l'assassin, a
répété Flix.
- Mais comment ? Et pourquoi ? Explique-moi
!
- Regarde, Giro. M. Philippe a un bic
semblable à celui de la victime. Ce dernier
n'écrivait pas. Après avoir tué M.
Limoux, M. Philippe a remplacé le bic vide avec un
qui écrivait et qui était le sien. Il a
gardé celui qui ne fonctionnait pas avec lui. C'est
pourquoi quand je lui ai demandé de m'indiquer les
toilettes sur le papier, il s'est immobilisé, sachant
que le bic n'écrivait pas. Ce qui prouve que c'est
lui l'assassin.
- Allez-vous avouer ?
- Ohhhh! C'est vrai... c'est moi
l'assassin...
- Mais pourquoi as-tu tué M. Limoux
?
- Tout a commencé la semaine
dernière quand il est venu m'informer que
c'était lui le nouveau propriétaire du
musée. J'ai su qu'il voulait le transformer en
hôtel. J'étais tellement attaché au
musée qu'il fallait que j'empêche cet homme de
le faire. Je n'ai trouvé qu'une idée : le
tuer. Je voulais faire porter les soupçons sur
l'employé François parce que j'avais appris
qu'il vendait des antiquités du musée à
M. Limoux. Alors je voulais le punir. Le matin, j'ai
demandé à M. Limoux de m'attendre dans la
salle nº 5 et je l'ai tué. Je croyais que mon
crime était parfait !
- Agent Benoit! Emmenez cet homme au
commissariat immédiatement!
- Cette affaire était bien
compliquée...
- Oui! Mais c'est toujours toi, Flix, qui
perces les mystères !"
O. T., Le Caire, CSF
* * * * * *
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