Photos / montages / aquarelles virtuelles..Yves Clady..©.Copyright 2004
Introduction.. Maison arabe.. Cours, niches et terrasses...SUITE 4...

Sérail...SUITE 5.. Moucharabiehs.. Minarets.. Minarets 2... Ville moderne.. Gare centrale ... Quartier Gare

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De la photo à l'aquarelle, le même désir de dire le monde...


Le quartier de la mosquée El-Azhar, dont l'université est assurément la plus grande du monde musulman, offre aux amateurs quelques joyaux de l'architecture islamique, notamment la maison El-Harrawi, construite en 1731, et la maison Zeinab Khatun, datant de 1486... Pour y accéder, on emprunte, en partant de la rue El-Azhar, la petite rue qui longe la mosquée El-Azhar et on tourne à gauche à l'angle de l'édifice pour continuer à le longer. Au bout de cette rue qui semble en cul-de-sac, un petit passage mène à une jolie place avec un jardinet ( cf. photo ci-dessus, à gauche - inversée puis convertie en aquarelle à droite...)

Les deux vues ci-dessous proposent des montages de ce même cliché, permettant une métamorphose toute virtuelle des lieux : dans un premier temps, on peut se figurer un dédoublement du square et des bâtiments qui encadrent le jardinet... Le patio ainsi obtenu est traversé en son centre par un passage piétonnier menant sous terre à la ligne H du métro cairote...

Le deuxième panorama regroupe les bâtiments au centre du square, devenu l'écrin de verdure d'un nouveau complexe universitaire islamique, incluant la petite mosquée - quelque peu agrandie - El-Aini ( 1411 )...

 


La maison El-Harrawi fut construite au XVIIIè siècle par Ahmed Ben Youssef El-Serafi et eut pour dernier habitant, en 1881, le docteur ottoman Ahmed Abdel-Rahman El-Harrawi ( d'où son nom...). Sa récente restauration, fort réussie, a été financée par l'Etat français, quelques entreprises françaises et l'Etat égyptien...

On entre dans une cour entourée de merveilleux moucharabiehs. L'ensemble est de style mamelouk... Au premier étage, une terrasse surplombe la cour. Cette maison, au plan compliqué, compte plusieurs escaliers et de nombreuses pièces où l'on aimerait passer des heures en imaginant comment on y vivait au XVIIIè siècle... Les pages 3 à 5 de ce dossier, dédiées aux pièces et terrasses de cette magnifique demeure, mêlent onirisme et réalisme dans la description, comme il se doit en Orient où les frontières entre le réel et le rêve sont souvent imperceptibles... Le passage inopiné de la photo à l'aquarelle et les montages photographiques ne peuvent que favoriser l'émergence de cette ambiance ambivalante et mystérieuse tout au long de notre exploration...


Ce qui donne surtout aux maisons égyptiennes des vieux quartiers un caractère fort original, ce sont les immenses moucharabiehs ou fenêtres en baie, grillagées de bois, qui saillissent en encorbellement sur la rue ou dans la cour. Le terme "moucharabieh" vient de "charaba", qui signifie "place pour boire". Anciennement, les moucharabiehs étaient uniquement, comme l'étymologie du nom l'indique, de petites niches saillantes ou de simples grillages destinés à porter les vases réfrigérants qu'on exposait dans un courant d'air. Caractéristiques de l'architecture cairote des XVIIè et XVIIIè siècles, ces fenêtres grillagées, écrans ajourés composés d'innombrables petites pièces de bois tourné qui dessinent des motifs complexes, laissent en effet pénétrer la brise tout en tamisant la lumière. Trouvant la place agréable, on leur donna plus d'extension pour y installer un petit divan et y respirer l'air frais, bien au calme... Peu à peu les moucharabiehs ont pris une grande importance et sont devenus la partie la plus remarquable des habitations du Caire...

 

" Les maisons particulières ont beaucoup de cachet ; plusieurs sont de petits chefs-d'oeuvre de style arabe. Elles sont hautes, bâties à la chaux ou en moellons bruts couverts d'une couche de plâtre. La partie basse est souvent rayée de peintures jaunes, blanches, rouges. Les portes sont parfois très belles, avec leurs panneaux ciselés d'arabesques, leurs métaux variés, leurs lourds marteaux en bronze.

Des grilles de bois ou de fer, placées assez haut, ferment les petites fenêtres du rez-de-chaussée, dérobant à la vue l'intérieur de la maison. Il n'est pas rare de voir, même dans les plus riches demeures, des renfoncements où les petits boutiquiers installent leurs échoppes."

" Les étages supérieurs font saillie sur le rez-de-chaussée, portés par des corbeaux de pierre sculptée. Ils donnent ainsi un peu d'ombre à la rue et agrandissent la maison, sans empiéter sur la rue, déjà si resserrée. Plus loin encore s'avancent de larges fenêtres-balcons, que supportent des poutres travaillées. Ces fenêtres sont garnies de curieuses cages de treillage que les Arabes appellent des "moucharabiehs". Le mot signifie "place pour boire". A l'origine, en effet, c'étaient de simples cages en treillage où l'on plaçait des cruches d'eau, qui permettaient aux gens de la maison de se rafraîchir à toute heure.

La richesse se répandant, on substitua à ces modestes treillages des paravents, formés d'une infinité de petites pièces de bois qu'on tournait en tous sens, de façon à obtenir des dessins variés et d'une extrême finesse. "

Jean BAYET, EGYPTE, coll. Les beaux voyages, éd. Les Arts Graphiques, Paris 1911

 

 

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Derrière le moucharabieh...

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S U I T E


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