Le doigté du potier 2

Photos Yves Clady ©Copyright Le Caire juillet 2001

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Le tour du potier

Village pharaonique Raghab, au Caire

 

 


Photos Yves Clady ©Copyright

Le Caire juillet 2001


 

La fabrication d'un vase

Le potier commence par creuser avec son pouce la partie supérieure de son bloc d'argile, tournant continuellement la roue du tour que meut son pied, et tirant doucement vers le haut les côtés du vase qui, dans la première phase du processus, ressemble à un bol aux parois épaisses. Puis, peu à peu, cela devient un récipient d'allure svelte, à mesure qu'on allonge les côtés, lesquels, naturellement, ne cessent de s'amincir, jusqu'à ce que le kulleh ( vase, au singulier) ait pris sa forme. La cannelure finale est obtenue à l'aide d'un instrument appelé sãdif ; c'est un mince carré de fer, percé d'un trou en son milieu. On l'emploie aussi pour graver les dessins élémentaires qui figurent sur les kulal ( vases, au pluriel). Le kulleh est ensuite détaché du bloc d'argile au moyen d'une ficelle attachée à un court bâton. Les vases restent vingt-quatre heures au soleil, puis on les met au four, en entretenant le feu durant quatre heures avant de le laisser se consumer. On retire les kulal du four lorsqu'ils ont refroidi.

W.S. BLACKMAN, LES FELLAHS DE LA HAUTE-EGYPTE, Payot, Paris 1948


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