Naguib
MAHFOUZ
et compagnie ( suite )
La nuit
tombait...
Texte
pastiche inspiré par une page de N.
Mahfouz, assortie de photos...
par Aurélie Einhorn, Florent Pénet,
Juliette Vouters et Jacques Staebler
Seconde 6C
La nuit tombait... Le calme se
répandait dans les ruelles enchevêtrées du Caire.
Ahmed illuminait son étalage d'une guirlande d'ampoules.
Bientôt sa journée prendrait fin. De sa boutique
émanaient des effluves de safran et autres épices
locales. Une montagne d'oranges aux reflets d'or s'élevait
dangereusement sur l'étalage. Cette pyramide de fruits,
savamment édifiée, reflète la condition du
marchand qui menace de tomber dans la misère à chaque
instant.
Soudain une bande de gamins des rues
déboule de nulle part et heurte l'étalage. Tout
l'édifice s'écroule, telle une avalanche, sur les
petits trouble-fête... L'agitation gagne toute la rue. Ahmed se
précipite depuis son comptoir, mais les
énergumènes ont disparu aussi vite qu'ils sont
arrivés. Tous les marchands se réunissent autour du
pauvre Ahmed, désemparé devant la masse de travail
encore à accomplir...
Texte pastiche
de Maxime Rosé et
François
Hernandez-Nunez 1ère ES2
Rêves, illusions
et souvenirs
Durant un après-midi
d'été brûlant, Hassam se promenait dans les
rues de Gizeh,
attristé. Sa femme était décédée
la semaine précédente du choléra. De France, il
avait pris l'avion pour revenir sur ses terres d'origine et demeurait
là, à présent. Il marchait tranquillement sur le
sable chaud, qui lui rappelait son enfance passée dans le
quartier d'Al-Nahhasin. C'était ce sable,
précisément, qui l'avait vu grandir. Pris par ce
souvenir, il se remémorait le quartier de sa jeunesse, simple
et chaleureux... Les après-midis chauds où le soleil
brillait de mille feux, il jouait avec un ballon de toile. Il courait
alors dans les rues brunes aux maisons faites de craie et soulevait
des nuages de poussière sur son passage... Des vieux
étaient souvent assis sur les terrasses, discutant du
passé et se targuant d'avoir aussi longtemps
vécu...
Le soir commençait à tomber,
bien que Hassam ne s'en rendît pas compte, perdu dans ses
pensées... Un faible vent le tira de ses souvenirs. D'un coup,
il se retrouva devant la pyramide, géante ombre
ténébreuse. Il voyait à peine sa pointe qui
semblait toucher le ciel et défier les étoiles. Hassam
avait toujours voué une grande admiration aux merveilles de
ses ancêtres.
A ce moment, il sut qu'il venait de perdre
tout ce qu'il aimait au monde : quand il était plus jeune, il
avait rêvé de devenir soit cosmonaute pour se rapprocher
des étoiles, soit archéologue pour découvrir
l'histoire de sa terre. Mais ces deux passions étaient
restées des illusions d'enfance et son ultime consolation
venait de disparaître. Il vivait à présent dans
les rêves et les souvenirs...
Comme tous les
soirs...
Ecriture d'invention, inspirée
par les récits de Naguib Mahfouz et quelques photos
d'Egypte
Seijna
Colin, Anne-Sophie Niedergang,
Raphaëlle
Ehrmann
Comme tous les soirs, les masses de
touristes délaissent les majestueuses pyramides de
Khéops pour leurs luxueuses embarcations sur le Nil. C'est
alors le moment préféré de Yazid Ahmad, un de
ces jeunes guides capables de montrer et d'expliquer l'histoire des
civilisations. Il contemple le soleil se couchant à l'horizon,
ainsi que ses jeux de lumière sur les pyramides. Il sort
finalement de sa torpeur et rentre par la rue du marché. Il
envie la vie d'un marchand de fruits et légumes, car jamais il
ne peut savourer la chair tendre de quelques mangues et grenades.
Tout le peu d'argent qu'il gagne, il le donne à son
père pour nourrir toute sa famille. Il passe ensuite devant
les bijouteries du quartier, en se plaisant à imaginer sa
future femme vêtue de ces scintillantes parures. Finalement,
les paysages diversifiés des tapis d'Orient lui permettent de
s'évader et de s'imaginer dans une forêt, au bord d'un
ruisseau. Une fois arrivé chez lui, les rêves
disparaissent et Yazid retrouve ses soeurs pour manger son maigre
repas et aller se reposer.
Pastiche... à propos du texte
Destin
tragique
par Mahdi Sbeiti, Thomas Kieffer
et Olivier Thomas Seconde 6C
Jamila était la fille d'un riche
négociant. Son père, croyant et pratiquant
traditionnel, avait toujours respecté les coutumes religieuses
et sociales. Toute la famille vivait en accord avec le Coran, y
compris la tante veuve et les deux fils. Mais quand Jamila, à
quinze ans, avait refusé de se marier, son père n'avait
rien dit, serrant les dents. Toutes les amies de sa fille
étaient mariées ou fiancées à de parfaits
jeunes gens. Seule Jamila demeurait réfractaire. Il
réussirait bien à lui imposer son mari, quand il en
aurait le temps et l'envie. Mais le jour où Jamila lui
annonça qu'elle allait devenir professeur dans une grande
école de la ville, son père ne put se retenir : il lui
rappela la place de la femme, ses fonctions, l'autorité qu'il
représentait. On n'avait jamais vu une femme professeur dans
le quartier et il lui interdirait de les déshonorer, sa
famille et lui, par un tel affront.
Je n'ai jamais su qui, du père ou
de la fille, avait eu le dernier mot, mais cette
péripétie m'inspira la pensée suivante : "
Les femmes ne sont plus ce qu'elles
étaient".
Tu dois obéir
à ton père !
Texte
pastiche rédigé par Nora Zbiri, Caroline Ruyffelaere, Thomas
Mahler et Brice Koeniguer 1ère ES2
Hafid et Fatima vont dans la chambre de
leur fille Naïma et lui parlent :
" Naïma, tu
as maintenant 14 ans. C'est l'âge où ta mère m'a
épousé avec le plus grand plaisir. Il est temps pour
toi d'en faire autant.
- Effectivement, renchérit Fatima, nous
t'avons trouvé un mari, et si Dieu le veut, tu te marieras
avant la fin de l'année...
- Et qui suis-je
censée épouser ?
- Mouloud, le fils du
boucher...
- Oh ! non, il
est laid et de plus je ne le connais même pas ! Ne puis-je
point choisir mon mari ?
- Non non non, nous avons fait le bon
choix, le garçon est très bien et il offre une bonne
dot.
- Mon avis n'importe-t-il point
?
- Tais-toi, tu l'épouseras, un
point c'est tout. Tu dois obéir à ton père !
"
Une nouvelle
bouleversante
Texte
pastiche
Corine Schneider,
Solène De Bouvier, Sara Heissler 1ère ES2
Au petit matin, une
nouvelle inattendue parcourt le quartier... Deux vieilles femmes
s'interpellent :
"Tu connais la nouvelle ?
- Que se passe-t-il ,
Tu as l'air perturbée !
- La fille de mon
voisin, cette petite fille que j'ai vu grandir, elle a
accouché dans la rue hier soir !... Au petit matin, son
frère l'a retrouvée inconsciente au bas de l'escalier
de Nahhasin.
- Comment peut-on
laisser une jeune femme dans un tel état au bas d'un escalier
?!
- Il paraît
qu'elle aurait eu une violente dispute avec le fils de Nahhasin et,
bouleversée, elle serait tombée dans l'escalier. Mais,
à mon avis, le responsable est Nahhasin...
-Que Dieu lui pardonne
!
- Il ne reste plus
qu'à espérer que la jeune femme s'en
sorte..."
Peu après, les deux
vieilles femmes apprirent que l'enfant était mort et qu'il
n'était pas le fils de Nahhasin. Depuis cette histoire,
personne n'a jamais revu la jeune femme...
Un bien triste
destin...
Texte
pastiche ..Mélina Meidinger, Thibault Caspar,
Jérémy Egri, Sébastien Notheisen et Mathieu
Filliatre Seconde 6
C
Il y a quelques
années s'est déroulée une histoire que beaucoup
considèrent comme banale, mais que je trouve
révoltante...
Samira, mariée par
contrainte dès l'âge de quinze ans, eut rapidement
plusieurs enfants successifs. Ces nombreuses grossesses l'ayant
prématurément vieillie et ternie, son mari se lassa
d'elle. Il épousa une autre femme, plus jeune et plus
fraîche qu'elle. Samira passait tout son temps aux tâches
ménagères. Un jour, elle revenait à pas lents du
marché, portant le lourd panier contenant ses nombreux achats
sur sa frêle tête. En descendant les escaliers qui
menaient à la place centrale, elle trébucha et tomba
lourdement sur les marches. Toutes les provisions
s'étalèrent sur les marches... Les aliments
éparpillés autour d'elle étaient
irrécupérables. Elle ramassa ce qu'elle put et continua
sa route, accablée par la honte. Arrivée chez elle,
tête basse, elle raconta sa mésaventure à son
mari. Fâché par tout ce gâchis, ce dernier
commença à la frapper. Plus elle criait, plus il
s'acharnait, aveuglé par la colère. Lorsqu'elle tomba
inerte à ses pieds, il revint à la
réalité et regarda, apeuré, le corps gisant sur
le sol... Le lendemain, on enterrait Samira, dans
l'indifférence générale ...
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d'Egypte de s élèves de
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