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Loisirs des jeunes
canadiens et français
Lors de notre séjour
linguistique au Canada, nous avons observé
la vie quotidienne de nos correspondants et de leur
entourage, et en avons tiré quelques
enseignements.
Le système éducatif au
Canada permet aux élèves de profiter
des après-midi car il n'y a pas de cours.
Les canadiens ont en moyenne vingt-neuf heures de
cours par semaine. Ce système semble
vraiment bénéfique pour lier des
relations extrascolaires. C'est ainsi que nous
avons vécu d'agréables moments en
compagnie de camarades de classe de nos
correspondants.
Le sport est très largement
répandu dans la jeunesse canadienne et
occupe une place essentielle dans leur vie. En
effet nous n'avons rencontré aucun jeune qui
ne pratiquait pas de sport. Parmi les sports qui
regroupent le plus grand nombre de
licenciés, on compte le hockey sur glace
loin en tête, ensuite vient le football
américain également très
médiatisé, puis le curling que
toute la famille peut pratiquer.
Le " look " des jeunes hommes
canadiens très influencé par les "
skaters " (adeptes de la planche à
roulettes) a su s'imposer dans les écoles et
ainsi, dès le plus jeune âge, les
jeunes s'essaient au skate, roller ou encore BMX
(petit vélo permettant de réaliser
des figures).
Le skate-park (lieu où se
regroupent les " skaters ", " BMXer " pour montrer
leurs talents en plaçant des figures sur des
objets usuels tels que des bancs) est de fait un
lieu de rencontre où des "
communautés " se retrouvent et se laissent
tenter pas quelques grinds (faire glisser la
planche sur des rails) agressifs. Il n'est pas rare
de trouver des jeunes accros de planche à
roulettes devant leur maison, sur la route,
s'offrant en spectacle à des passants
étonnés pas le réservoir de
talents que compte le Canada.
Evidemment la jeunesse canadienne est
festive et d'énormes rassemblements sont
régulièrement organisés. Ces
jeunes restent également attirés par
la musique qui leur apporte réconfort et
amusement. Malheureusement, rares sont ceux qui
pratiquent un instrument.
La culture cinéphile est
omniprésente et la famille se retrouve
fréquemment devant le poste de
télévision équipé des
dernières technologies tels que les lecteurs
DVD, les écrans plasma avec des effets
sonores dignes des cinémas. Les principales
émissions regardées sont les
retransmissions de matches de hockey et de football
américain ainsi que les clips des chansons.
Cependant l'on regrette l'absence de cinémas
qu'on ne trouve que dans les grandes villes.
Point intéressant, nous
n'avons pas remarqué d'accros du shopping
qui dépensent tout leur argent inutilement
dans des éléments matériels et
dénués d'intérêts. Mais
c'est sans hésitation que nos correspondants
flânent dans de gigantesques halles
marchandes...
Le Canada est l'un des chefs de file
dans le monde en ce qui concerne le
développement d'Internet. Les Canadiens l'
utilisent à la maison, au travail, à
l'école, à la bibliothèque et
ailleurs. Les jeunes figurent au nombre des plus
grands utilisateurs des médias, y compris
Internet. L'accès à Internet chez les
jeunes est répandu, étant
donné qu'il est utilisé à
grande échelle à l'intérieur
du système d'éducation et qu'il est
accessible dans un grand nombre de ménages,
de bibliothèques publiques et d'autres
endroits. Les jeunes utilisent Internet pour toute
une gamme d'activités, y compris de
communication sociale, comme le courrier
électronique, la messagerie
instantanée mais aussi pour le
divertissement, l'accès à
l'information ou les activités
éducatives. Bien évidemment les
jeunes du Nouveau Monde, devant les richesses
d'Internet, n'hésitent pas à
télécharger des musiques et autres
films. Depuis quelques années, les jeux en
ligne ont envahi les foyers et la jeunesse
canadienne ne se prive pas des aventures
épiques ou sanglantes dans des univers
virtuels dont la " Toile " regorge. Internet
restant le meilleur moyen de recherche, de
documentation, de renseignements, on
s'étonne que ces adolescents ne
s'intéressent pas à
l'actualité, hormis les résultats
sportifs....
Brockville, en Ontario,
la ville où nous séjournions, est
située dans un cadre idyllique : le
Saint-Laurent, fleuve majestueux, serpente
dans un cadre pittoresque, les milles
îles, qui caractérisent Brockville
et ses environs. De plus,les Grands Lacs,
situés à une demi-heure en voiture,
s'étendent sur des dizaines de
kilomètres et offrent même aux
résidents un magnifique spectacle. On ne
peut alors s'étonner que les canadiens
s'adonnent fréquemment à des
randonnées.
La législation en vigueur
permet aux citoyens de seize ans de passer leur
permis afin de conduire motos et voitures. Nos
correspondants attendent impatiemment ce moment et
entretiennent dès l'âge de treize ans
leur future moto.
Paradoxe, l'âge légal
pour acheter des alcools est de vingt et un ans
Forts de toutes ces
expériences vécues sur place nous
avons comparé nos loisirs, qui se rejoignent
dans certains cas, mais restent cependant
très différents dans d'autres
cas.
Le système éducatif
français est beaucoup plus intensif. Nous
avons en moyenne trente-six heures de cours
hebdomadaire et les après-midi y sont
consacrés, ce qui nous laisse peu de temps
libre pour nos loisirs. Malgré cela, nous
arrivons à maintenir le contact après
les heures de cours.
Parmi les loisirs les plus
répandus en France, l'on retrouve
évidemment le sport. Plus assidûment
pratiqué par les collégiens, les
lycéens ne le délaissent pourtant
point. La France, nation de footballeurs tant
réputés, recense un nombre important
de jeunes s'essayant au ballon rond. Le tennis est
également répandu, aussi bien chez
les filles que chez les garçons. Depuis peu,
le basket français s'exporte à
l'étranger, notamment dans la prestigieuse
ligue américaine N.B.A et étant
donné les récents exploits
français dans les championnats
européens les jeunes pratiquent de plus en
plus ce sport. Le judo et l'athlétisme
furent eux aussi victimes de leur succès aux
championnats mondiaux. Il n'est pas rare de trouver
dans des lycées ou collèges des
activités sportives à pratiquer sur
le lieu scolaire même.
La communauté de skater est
limitée en France, mais il existe
néanmoins des skate-parks avec quelques
rares néophytes des rampes présents.
Leur nombre est plus important en période
estivale.
Les énormes fêtes
regroupant jusqu'à cinquante personnes comme
au Canada sont quasiment inexistantes chez nous et
il est même rare d'organiser des fêtes
a comité restreint d'une vingtaine de
personnes. Beaucoup de jeunes français
pratiquent un instrument musical. Les adolescents
aiment la musique et ont des goûts
très éclectiques. Malheureusement,
l'hexagone est le seul pays où les ventes de
CD musicaux ont augmentés en 2003.
Les jeunes français adorent
regarder la télévision, bien qu'il
s'agisse d'une activité passive abrutissant
les masses. Les téléviseurs à
écran plasma sont encore très chers
et ne sont de ce fait pas encore répandus
dans les foyers, mais les lecteurs DVD remplacent
les magnétoscopes.
Peu de familles regardent ensemble
des programmes télévisés. Il
est affligeant que nos chaînes
télévisées diffusent
constamment des émissions de "
télé réalité ", qui,
malheureusement, recueillent un maximum d'audience
chez les jeunes. Au Canada, ce type
d'émission commence à se
développer, mais les canadiens en sont peu
demandeurs. Les jeunes français sont
également émerveillés par le
septième art et organisent
fréquemment des sorties cinéma entre
amis. Il existe peu de vidéo clubs.
Les jeunes français sont pour
la plupart victimes de la mode, achetant sans cesse
les dernières collections de vêtement
non pas dans des grandes boutiques mais dans
certaines boutiques plus spécialisées
dans un style vestimentaire.
Bénéficiant de
débits Internet moins élevés,
nous en profitons également pour participer
à des forums de discussion,
télécharger des chansons, nous
informer mais aussi pour nous détendre en
jouant en réseau avec par exemple nos amis
canadiens.
L'Alsace est une fort belle
région entourée à l'Ouest, par
les Vosges, qui offrent à quelques
kilomètres de voiture de magnifiques
paysages bucoliques, et à l'Est, par la
Forêt Noire, ce qui donne lieu à de
formidables promenades à travers les
clairières et lisières par des
sentiers pédestres ou équestres.
Le permis voiture et motocycliste
français ne peut être obtenu
qu'à partir de l'âge de dix-huit ans
et l'achat d'alcools également. Nous sommes
donc encore assez éloignés de cette
perspective.
Si la distance qui sépare la
France et le Canada est grande, la
planète des jeunes, qu'ils soient
canadiens ou français, est proche. Ils sont
mus par une même envie de se retrouver et de
partager ensemble leurs moments de loisirs.
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Mode de vie des jeunes canadiens
" Détendu ", voici l'adjectif
le plus qualificatif du mode de vie des jeunes
canadiens de seize ans, et ce à de nombreux
égards.
Le premier, et sans doute le plus
important, à la base même de leur mode
de vie, est leur système scolaire. En effet,
celui-ci leur permet de finir leur journée
de cours à quatorze heures, leur laissant
ainsi l'après midi quasi entière pour
vaquer à leurs diverses
activités.
Ceci étant expliqué,
plongeons-nous dans une journée type d'un
jeune canadien en période scolaire.
Il est six heures et demi du matin,
il doit se lever relativement tôt, prendre
son petit déjeuner, se doucher et
s'habiller, avant d'attendre le très fameux
bus scolaire jaune lui permettant de se rendre au
lycée le plus proche, souvent situé
tout de même à trente minutes, voire
plus, de bus, les canadiens vivant, pour la
plupart, dans des zones très étendues
et à la densité de population
faible.
Le voilà arrivé
à son école : il rejoint sa salle de
court en ayant, au préalable, rangé
ses affaires de la journée dans son casier
(un par élève). Ce matin, il commence
par des mathématiques ; l'ambiance est
détendue : certains s'appliquent au travail,
d'autres écoutent de la musique, beaucoup
discutent ; voici ce qui a, sans aucun doute, le
plus marqué les jeunes élèves
français au lycée " St Mary High
School ", bien que cela soit ainsi pour toutes les
écoles du Canada. La matinée se
déroulera ainsi, jusqu'à un peu plus
de midi, heure du repas.
N'ayant qu'une heure (de douze
à treize heures), les canadiens n'ont pas le
temps de rentrer chez eux (même deux heures,
ce serait juste)... Ils vont donc manger, pour la
majorité, dans une salle commune de
l'école, où certains déballent
leurs fameux sachets en papier brunâtre,
contenant les mets préparés le matin.
D'autres arrivent, portant des plateaux repas
remplis, achetés à la cantine
scolaire de la salle d'à côté.
Enfin, quelques uns vont dépenser leur
argent au fast-food situé à
proximité de l'école.
Après cela, certains vont
finir l'heure à discuter ou travailler,
tandis que d'autres vont s'adonner à leur
loisir sportif préféré dans
l'énorme cour, comprenant de nombreux
terrains de jeux.
Il est près de treize heures,
et après avoir recherché leurs
affaires dans leurs casier, les jeunes canadiens
retournent en cours, où l'ambiance sera la
même qu'au matin, avec toujours ses petites
classes d'environs vingt-cinq élèves.
A quatorze heures, , les cours sont
finis et ces derniers sont libérés ;
beaucoup vont alors pratiquer leur sport, à
l'école ou ailleurs, à un niveau,
pour la plupart, relativement élevé ;
d'autres vont travailler dans des boulangeries,
bars ou autres.
Une fois leurs activités
finies, tous rentrent chez eux, font le peu de
devoirs qu'ils ont, regardent la
télévision, mangent des produits
surgelés à la consistance parfois
douteuse, écoutent de la musique avant le
repas du soir en famille, constitué de
nourriture assez étrange pour un
français, car en plus d'être souvent
gras, leurs plats sont parfois constitués de
mélanges sucré / salé du plus
mauvais effet ( gigot d'agneau à la
gélatine de menthe, omelette à la
confiture de fraise, Š) le tout accompagné
de cidre, de lait, de jus d'orange et, rarement,
d'eau. A noter que toutes ces boissons sont
contenues dans de gros bidons, et non dans de
petites bouteille, comme en France, à
l'exception de l'eau, servie au robinet du frigo et
accompagnée de glaçons
également fournis par le frigo, puisque nous
avons ici à faire à d'énormes
frigos dits " américains ".
Le repas une fois terminé, les
jeunes continuent leurs diverses occupations et
finissent par se coucher, relativement tard, compte
tenu de l'heure à laquelle ils se
lèvent.
Voici donc une journée type
d'un jeune canadiens de seize ans en période
scolaire. Nous aurions aimé pouvoir passer
des week-ends et autre temps de vacances,
malheureusement, nous n'y étions pas durant
ces temps de repos, et leurs week-end, ils les
passaient à faire découvrir à
leurs correspondants respectifs les beauté
du Canada, ce qu'il ne font, je pense, pas durant
les autres week-ends de l'année.
Autre chose surprenante :
l'organisation des villes canadiennes : à
part les quelques très grandes villes tel
Montréal, Québec ou encore Toronto,
le Canada est formé de petites villes
d'environs vingt à cinquante milles
habitants, elle-même formés de maisons
de tailles relatives, en comparaison avec la France
( peu de grandes villes et beaucoup de moyennes ou
petites villes ), avec un jardin en avancée,
sans barrières, ainsi qu'un garage, un petit
jardin à l'arrière de la maison et un
petit préau donnant sur la rue, celle-ci
contenant quelque petits " markets " s'apparentant
à des épiceries, mais pas ou peu de
magasins, ceci compensé par le fait que
chaque petite ville détient son propre
centre commercial, très grand pour nous
autres français, et ce, même pour les
villes les plus modestes du point de vue du nombre
d'habitants.
Ces centres commerciaux se
présentent sous la forme de grands
bâtiments, contenant divers magasins à
l'intérieur, allant du restaurateur rapide
au vendeur de bijoux en passant par le magasin de
sport ou encore le cinéma, et les jeunes
canadiens adorent passer leurs journées en
ces lieux.
Malgré cela, il fut
étonnant de constater que les canadiens
vivant dans de petites villes ont l'habitude
d'aller, bien qu'ayant de très grands
centres commerciaux mis à leur disposition,
plusieurs week-ends par mois dans la
métropole canadienne la plus proche,
même si c'est à trois heures de route
: c'est comme si l'on allait à Paris tous
les deux ou trois week-ends pour le plaisir.
Surprenant, non ?
Ces grandes villes, justement, sont
formées de hauts buildings, avec, à
leurs bases, de nombreux magasins s'illuminant
comme par magie à la nuit tombée et
offrant ainsi un spectacle étonnant. Et les
canadiens vont dans ces villes pour voir la
famille, assister à un match de hockey,
faire du shopping - activités
spécifiques de ces villes et impossibles en
province. Il faut dire qu'il y est possible de tout
y trouver ou y faire - ou presque.
Bref, vous l'aurez compris, le mode
de vie des jeunes canadiens est bien
différent de celui des jeunes
français, dans le bon sens, selon moi, car
même si leur système scolaire
paraît bien faible intellectuellement,
comparé au nôtre, il n'en est pas
moins bon pour autant, étant donné
que le Canada est le pays à l'Indice de
Développement Humain (IDH) le plus
élevé au monde, alors que la France
est dix-neuvième. Leur système semble
donc, avec du recul, bon sous tous les angles, et
devrait peut-être être
étudié par le Ministère
français.
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Les activités
extrascolaires
Ayant peu d'heures de cours ( de 8h.
à 13h.30 - 14h. ), les jeunes canadiens
peuvent donc se livrer à bien plus
d'activités parascolaires que les jeunes
français. A la fin des cours, ils peuvent
suivre à leur collège ou lycée
des cours de sport comme le football, le
basket-ball, le rugby...etc... Le lycée
"Saint Mary High School "
organise des tournois sportifs auwquels les
élèves peuvent participer et chaque
année, le directeur remet un trophée
au meilleur sportif du lycée de
l'année. Ils peuvent aussi suivre des cours
de musique à l'orchestre de leur
collège ou lycée.
Généralement, cet orchestre est de
style "fanfare": trompette, saxophone, grosse
caisse... Il existe aussi des ateliers
théâtre qui permettent aux
élèves de développer leur sens
lyrique, ce qui est important.
Ayant beaucoup plus de temps libre
que les jeunes français, les jeunes
canadiens peuvent aussi aider les parents dans des
travaux quotidiens comme le ménage ou le
jardinage. Ils peuvent aussi faire un travail
payé l'après-midi, ce qui est
impossible pour les français.
Les jeunes canadiens et le
travail
A l'opposé des jeunes
français, les jeunes canadiens n'ont pas le
billet d'argent de poche qui tombe chaque mois ! Le
Canadien travaille ! ...dans un fast food ou un
supermarché... Sa place de cinéma se
paye à la sueur de son front ! Nous avons
interviewé Derk, jeune canadien
âgé de 17 ans, pour en savoir plus sur
cet aspect de la vie des jeunes canadiens.
Quel est ton job ? ...Je bosse
pour "Pizza Hut". Je fais ça avec des
copains, donc ça va, il y a une bonne
ambiance.
Depuis combien de temps y
travailles-tu ? ...Eh bien... ça va
faire bientôt un an.
Quels sont tes horaires ? ...
J'y travaille 5h. quatre fois par semaine, mais
il n'y a pas d'horaires précis, cela change
souvent.
Combien gagnes-tu ? ...Autour
de 200 euros par mois ( Somme convertie depuis les
dollars canadiens, ndlr ).
Nous, jeunes français, nous
recevons de l'argent de poche chaque mois sans
travailler. Qu'en penses-tu ? ...Je pense
que ce n'est pas bien. Avoir de l'argent doit
être le fruit d'un travail. De plus, cela
nous responsabilise. Nous devons gérer notre
argent afin de pouvoir nous offrir ce que nous
voulons, cinéma, vêtements, ou bien
essence pour la voiture ( le permis de conduire se
passe à 16 ans ).
Que fais-tu de ton argent ?
...Comme je l'ai dit avant, je
m'achète toutes mes affaires, que ce soit
des vêtements, des jeux ou toute autre chose.
Je suis vraiment autonome. Personne ne me dit quoi
m'acheter, je suis libre.
Aimes-tu ton travail ?
...J'aime surtout l'argent versé
chaque mois... (rire )...
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La
sociabilité des jeunes canadiens
Compte tenu du fait que les canadiens
terminent leurs cours bien plus tôt que nous,
ils peuvent profiter de leur temps libre plus
longtemps. L'organisation de ce temps libre leur
est parfois dur à gérer. Pour ne pas
s'ennuyer, ils pratiquent ainsi beaucoup
d'activités extrascolaires, mais surtout se
voient très souvent et organisent beaucoup
d'activités ensemble, par exemple un petit
bowling...etc... Bien plus souvent que chez nous
ont lieu des "party", c'est-à-dire des
sortes de fêtes où beaucoup
d'élèves se retrouvent chez un
ami...
Dans l'ensemble, les canadiens
profitent de leur important temps libre pour se
voir plus souvent.
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Les modes et courants
vestimentaires
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Avant tout, il faut préciser
que l'accoutrement pour un jeune, canadien ou
français, est important, car il
décrit le mouvement, la mode que le jeune
suit. Chaque style de vêtement appartient
à un "groupe" défini qui permet au
jeune d'illustrer, d'extérioriser ses
pensées et son style de vie. De nos jours,
la plupart des grandes marques de vêtements
sont internationales, donc les différents
styles français et canadiens sont quasiment
semblables. Définissons quelques courants de
la "mode" :
Les "skaters" : ainsi
appelés car pratiquant le skateboard, ces jeunes
optent pour des pantalons larges et confortables.
Les T-shirts et chemises sont tout aussi larges.
Ils portent souvent une casquette ou un bonnet
à l'effigie de leur marque
préférée.
Les "gothics" : appelés
ainsi car vêtus entièrement de noir,
ces jeunes aiment les pantalons en cuir, les bijoux
sataniques ( les têtes de mort, par exemple
)... Ces jeunes se teignent souvent les cheveux en
noir ou en rouge. Leur musique
préférée est le hard rock et
tout autre style ressemblant. Cette mode compte
assez peu d'adeptes de nos jours ( elle est
maintenant un peu dépassée ).
Les "ethnics" : ces jeunes aiment
les habits simples, les moins chers possible, et
ils apprécient particulièrement les
vêtements exotiques ( d'origine indienne,
d'Amérique du Sud, de Jamaïque et
d'Afrique ) ... Ils écoutent essentiellement
du Reggae et du Ska. Ce mouvement s'est
fortement inspiré du mouvement "rasta".
Interview de
John, jeune canadien suivant la mode des
"skaters".
Bonjour, John ! ...décris-toi
un peu... Je m'appelle John, j'ai 16 ans et je suis
lycéen à Saint
Mary High School. Je pratique le skateboard depuis 4 ans.
Pourquoi as-tu décidé
de suivre cette mode ? ... A 12 ans, quand
j'ai commencé le skateboard, je me suis mis
à enfiler des pantalons larges et de grands
T-shirts comme tous mes amis skateboarders. Je
pense que se donner un style vestimentaire permet
de se retrouver entre amis et d'assumer ses choix.
On voit au premier coup d'oeil de quel groupe je
fais partie. Cela me permet de me faire accepter
par les autres skateboarders.
Merci
John...
D'ailleurs John soulève dans
sa dernière phrase un problème
important : il se sent accepté par les
autres skateboarders, mais qu'en est-il des autres
groupes ? Suivre une mode n'empêche-t-il pas
un échange avec tous les autres mouvements
?
Conclusion : ces
différents exemples nous ont montré
que les jeunes canadiens et les jeunes
français se différencient dans bien
des domaines. Au quotidien, l'influence
américaine est très présente
au Canada, comme cela peut se voir dans la mode
vestimentaire, ou dans le paysage urbain canadien.
Bien sûr, il existe aussi des similitudes
entre ces deux "mondes". Les jeunes des pays dits
industrialisés ont, par exemple, à
peu près tous une même vision de
l'avenir et un regard semblable sur
l'actualité...
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Le Canada est le deuxième pays
le plus vaste du monde (Sa superficie est de 9 970
610 kilomètres carrés). Ce grand
territoire offre des paysages très divers.
Cette diversité est due à sa
géographie, à son climat, à
son économie et enfin, cela va sans dire,
à sa faune et à sa
végétation. Dans cette partie, je
parlerai plus particulièrement de la faune
et de la végétation, mais aussi de la
façon dont les habitants
s'intéressent à celle-ci, puis je
comparerai ces derniers avec les habitants de
France et leur manière de s'occuper de leur
environnement. En parlant de la faune et de la
végétation, je ferai aussi allusion
au climat et à la géographie de ce
pays et, comme précédemment, je
comparerai les faits avec ceux de la France.
Le Canada est un pays de contrastes.
On y trouve des montagnes rocheuses, des
forêts gigantesque, des régions
gelées toute l'année et enfin une
région entièrement plate. Cette
géographie particulière explique que
seulement 10% de la superficie du Canada sont
habités... Tout le reste n'est que nature :
forêts et montagnes. On peut en
déduire que la nature a une grande influence
sur les canadiens. C'est la raison pour laquelle
ceux-ci préservent leur environnement. Les
canadiens respectent beaucoup plus leur
environnement que les français.
Au Canada, c'est la nature qui attire
les touristes du monde entier. Les étrangers
viennent y trouver la quiétude des grands
espaces verts où il fait bon se promener. En
revanche, ce n'est que dans ces dernières
années que les français ont
commencé à se préoccuper de
leur environnement en constatant les principaux
problèmes auxquels se trouvaient
confrontés les pays fortement
urbanisés et dans laquelle la pollution
devenait chose courante.
En raison du relief très
différent du Canada d'une région
à l'autre, il est évident que le
climat varie aussi beaucoup. Ainsi l'on ne peut
certes pas avoir un canadien type car le
tempérament et la façon de vivre d'un
inuit n'est pas comparable à celui
d'un autre canadien vivant par exemple dans
l'Ontario. Les inuits, comme ils dépendent
exclusivement de la nature, la respectent presque
comme une divinité et vivent en fonction
d'elle. Tel n'est pas la cas à Brockville
où s'est déroulé notre
séjour. En France, une telle
différence de tempérament et de
façon de vivre n'existe pas. Les
français vivent de façon plus
uniforme et ne dépendent que peu de la
nature. Certes, ils en profitent mais plutôt
à des fins de loisirs, tels le ski, les
ballades en montagne, les bords de mer. Un point
sombre, l'exploitation abusive de certains paysages
les a détruits. Il est difficile de trouver
en France un endroit où règne la
nature.
Une autre chose frappante au Canada
est la diversité de culture. Les canadiens
ont repris à leur compte l'idée de
préservation en permettant à chaque
culture de s'épanouir. Nombre d'ethnies ont
leurs propres quartiers chinois, italiens et grecs.
Ainsi, si en France le port du foulard islamique
constitue un problème, tel n'est pas le cas
au Canada. La France a plutôt adapté
une culture d'intégration. La tendance est
donc de ne pas différencier les
français de naissance des étrangers
qui viennent s'installer en France.
Le Canada est un nouveau pays par
rapport à la France et les constructions ont
été organisées de sorte que la
nature soit conservée. Par contre, les
canadiens ne peuvent se vanter d'avoir de
magnifiques monuments, comme il y en a une
pléthore en France.
En conclusion, le Canada est un pays
de contrastes à de nombreux points de vue.
Les canadiens ont su mieux que les français
protéger leur environnement et la nature. Au
bénéfice des français, on peut
dire que, vu l'étendue de leur territoire,
la tâche de canadiens était plus
facile. Les canadiens n'ont toutefois pas toujours
réussi et, à titre de mauvais exemple
de préservation du territoire, on peut citer
les chutes de Niagara à côté
desquelles s'est érigée une petite
ville qui réellement dénature le
paysage et déçoit les nombreux
touristes.
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Document figurant dans un manuel
scolaire de 1937,
Les Maisons des hommes, de la hutte au
gratte-ciel, coll.
La Joie de
Connaître, éd.
Bourrelier
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