Début
de l'homélie :
"L'Evangile
d'aujourd'hui nous rappelle la fuite de la Sainte-Famille en
Egypte où elle est venue chercher refuge.
"L'ange du Seigneur
apparaît en songe à Joseph et lui dit :
Lève-toi, prends l'enfant et sa mère, et fuis
en Egypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je
t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant pour
le faire périr." De cette façon, le Christ,
"qui s'est fait homme
afin de rendre l'homme capable de recevoir la
divinité", a
aussi voulu refaire le parcours qui fut celui de l'appel
divin, ce trajet que son peuple avait emprunté, pour
que tous les membres du peuple deviennent fils dans le Fils.
Joseph "se leva; dans
la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en
Egypte, où il resta jusqu'à la mort
d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait
dit par le Prophète : D'Egypte, j'ai appelé
mon Fils."
La Providence
conduisait Jésus sur les routes où, autrefois, les Israélites
avaient cheminé pour aller vers la terre promise,
sous le signe de l'agneau pascal, en célébrant
la Pâque. Jésus, l'Agneau de Dieu, fut, lui
aussi, appelé d'Egypte par le Père, pour
accomplir à Jérusalem la Pâque de
l'alliance nouvelle et irrévocable, la Pâque
définitive, la Pâque qui donne au monde le
salut.
"D'Egypte j'ai
appelé mon fils". Ainsi parle le Seigneur, qui a fait sortir
son peuple de la condition de servitude pour conclure avec
lui au Mont Sinaï une alliance. La fête de la
Pâques demeure pour toujours le souvenir de cette
libération. Elle commémore cet
événement, qui reste présent dans la
mémoire du peuple de Dieu. Quand les
Israélites partirent pour leur longue marche, sous la conduite de Moïse, ils ne
pensaient pas que leur pérégrination à travers
le désert
jusqu'à la terre promise devrait durer quarante ans. Moïse
lui-même, qui avait mené son peuple hors
d'Egypte et l'avait guidé pendant tout ce temps,
n'entra pas dans la terre promise. Avant de mourir, il l'a
seulement contemplée du haut du Mont Nébo,
avant de transmettre la charge du peuple à son
successeur Josué.
Alors que les
Chrétiens célèbrent le deux
millième anniversaire de la naissance de
Jésus, nous devons faire ce pèlerinage sur les
lieux où commença et où se
déroula l'histoire du salut, histoire d'amour
irrévocable entre Dieu et les hommes, présence
du Seigneur de l'histoire dans le temps et dans la vie des
hommes. Nous sommes venus en Egypte sur cette route sur laquelle Dieu guida son peuple avec
Moïse pour chef, pour le conduire jusqu'à la
terre promise. VOICI
QUE NOUS NOUS METTONS EN MARCHE, éclairés par les paroles du
Livre de l'Exode : laissant notre condition de servitude,
nous allons vers le Mont Sinaï , où Dieu a
scellé son alliance avec la maison de Jacob, par
l'intermédiaire de Moïse, dans les mains duquel
il a déposé les tables du Décalogue.
Qu'elle est belle, cette alliance ! Elle nous montre que
Dieu ne cesse de s'adresser à l'homme pour lui
communiquer la vie en abondance..." (...)
Fin de
l'homélie : "
Dès les origines, la vie spirituelle et
intellectuelle s'est développée de
façon remarquable dans l'Eglise en Egypte. Nous
pouvons rappeler ici les illustres fondateurs du monachisme
chrétien, Antoine, Pacôme et Macaire, et tant
d'autres patriarches, confesseurs, penseurs et docteurs qui
sont la gloire de l'Eglise universelle. Aujourd'hui encore,
les monastères demeurent des centres vivants de
prière, d'étude et de méditation, dans
la fidélité à l'antique tradition
cénobitique et anachorétique de l'Eglise
copte, rappelant que c'est le contact fidèle et
prolongé avec le Seigneur qui est le ferment de la
transformation des personnes et de la société
entière. Ainsi, la vie avec Dieu fait resplendir la
lumière sur nos visages d'hommes et éclaire le
monde d'une clarté nouvelle, la vive flamme de
l'amour."
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