Un soir de mars
1985, à Arras, deux architectes, Gilles Dormion et Jean-Patrice Goidin, de retour d'Egypte, organisent une
soirée diapos. Ils découvrent, à cette
occasion, une bande dessinée d'Edgar P. Jacobs, le Mystère de la Grande
Pyramide, où
l'on voit Blake
et Mortimer découvrir à partir de la
grande galerie un réseau inconnu de passages secrets
qui les mèneront, enfin, au trésor de
Khéops. D'abord en extase devant l'exactitude des
planches dessinées, les deux architectes
français s'étonnent ensuite de certains
détails... Ils ne savent pas encore que les doutes et
questions qui résultent de leurs observations vont
les entraîner dans une longue aventure
émaillée de péripéties et de
publications... aventure qui, aujourd'hui, semble proche de
son épilogue, à savoir la découverte de
la vraie chambre funéraire du roi Kheops, de son sarcophage, de sa momie - de son
trésor ? La presse internationale s'est à
nouveau fait l'écho de cette quête, à
l'occasion de la sortie, le 1er septembre 2004, d'un livre
où Gilles
Dormion et son
nouveau partenaire / mécène, Jean-Yves Verd'hurt, exposent leurs
hypothèses... à défaut de pouvoir les
vérifier sur le terrain, les autorités
égyptiennes s'opposant à d'autres fouilles
dans la Grande
Pyramide.
En s'appuyant sur
les ouvrages et reportages publiés à ce sujet
depuis près de vingt ans ( ...mais que sont vingt années face
à l'éternité ?...), le Réseau Pléiade vous livre sur cette modeste page
en cours de rédaction les aléas d'un
feuilleton qui pourrait bien déboucher sur l' une des
plus grandes découvertes archéologiques depuis
celle du tombeau de Tout Ankh Amon, en Haute-Egypte (
1922 )... Les épisodes ici relatés mettront en
scènes nos deux architectes, mais aussi d'autres
acteurs - japonais, allemands, américains,
égyptiens... - engagés dans la même
chasse au trésor, avec la même passion, les
mêmes tâtonnements... et des moyens de plus en
plus importants, ce qui suffit à démontrer
l'intérêt croissant des milieux culturels et
archéologiques... Mais il reste à vaincre les
réticences des autorités égyptiennes
à accorder un permis pour de nouvelles fouilles ...
"On ne peut pas
creuser les pyramides sur une simple théorie !
", affirme
Zahi
Hawas,
secrétaire général des
Antiquités égyptiennes.
Grande Pyramide
de Kheops
Âge : 46
siècles
Hauteur:
146,5 m. (137
aujourd'hui)
Composants : 2,3 millions de
blocs de pierre taillés
Poids :
7,5 million de tonnes
Architecte : Himuni
|
Le
récit qui débute est une
réécriture synthétisant,
tout en les recoupant, les diverses informations puisées dans les
publications dont dispose le
Réseau
Pléiade... Ce dernier s'est rendu sur place
à plusieurs reprises, avec son
matériel photo numérique... Une page
regroupera les illustrations (photos, dessins et plans)
destinées à compléter la
saga entamée ci-dessous....
|
Juillet 1986
Le mystère de la
Grande Pyramide
Et si
Khéops n'avait pas livré tous ses secrets ?
Deux architectes d'Arras, piqués d'archéologie depuis
leur lecture des aventures de Blake et Mortimer dans le Mystère de la Grande
Pyramide, en sont
convaincus et se lancent dans la lecture d'ouvrages
spécialisés qui, loin de leur apporter des
réponses, ne font que soulever de nouvelles
questions... En dépit de la résistance des
experts soucieux de protéger "leurs" pyramides contre
les amateurs de tous poils, l'hypothèse iconoclaste
de nos deux chercheurs, avancée dès le mois de
décembre 1985, est prise au sérieux par
certains égyptologues : ...et si Kheops
n'était pas là où on l'a toujours cru,
mais dans un complexe funéraire encore ignoré
?
Selon
Gilles
Dormion et
Jean-Patrice
Goidin, il semble
bien, en effet, que, dans la pyramide de Kheops, construite vers 2600 avant notre
ère - il y a 4600 ans -, d'autres boyaux de
circulation interne, des magasins inconnus, une autre
entrée et peut-être même une autre
chambre du roi pourraient exister au centre de ce mastodonte
de calcaire haut de 150 mètres. Suite à une
étude des anomalies de construction de la Grande Pyramide, les deux Français ont
décelé dans le couloir menant à la
chambre de la reine une "zone anormale" qui cacherait trois ou quatre
cavités...
En outre, de
chaque côté de la grande galerie de
Khéops menant à la chambre du roi sont
creusées, dans les banquettes latérales, des
sortes de cavités, de mortaises analogues à celles que font les
menuisiers. Les planches dessinées d'Edgar P. Jacobs reproduisent fidèlement
ces détails, et c'est là, dans les vignettes
de la B.D., que nos deux architectes découvrent cette
curiosité... Pourquoi ces mortaises ? A quoi servent-elles ? Une question en
appelant une autre, peu à peu les deux architectes
étendent à toute la pyramide leur recherche
des anomalies architecturales... Ces dernières
sont-elles le fruit du hasard ? L'architecte de Khéops a construit son monument de
façon bien trop méticuleuse pour que cette
hypothèse soit crédible...En témoigne -
parmi d'autres constats, notamment
géométriques - le nivellement presque parfait
de la base de la pyramide : 4,5 millimètres de
différence sur cinq hectares. Et pourtant la
sophistication géométrique et la
précision millimétrique s'accompagnent de
quelques anomalies troublantes...
De troublantes
anomalies
On relève
par exemple l'énormité des linteaux en chevron
qui protègent la petite entrée de la pyramide
: trois "plaques
bouchons" de 20
tonnes chacune la surmontent sans qu'on puisse s'expliquer
l'utilité de cet ensemble qui culmine à
près de sept mètres... La dernière de
ces plaques reposant contre une pierre en calcaire de
Tourah ou Tura ( au sud du Caire ), matériau servant
d'habitude à parer les circulations internes des
pyramides, on en vient à soupçonner
l'existence bien dissimulée d'une autre entrée
- la première servant de leurre pour "égarer"
les pilleurs de tombes...
On remarque
également que la chambre des herses, située au bout de la
grande galerie et susceptible de protéger la chambre
du roi à l'aide de trois herses de granit, est un
système de protection jugé inefficace par tous
les experts et peut-être bien par l'architecte du
pharaon... Sans oublier la curieuse présence, dans
cette même chambre, d'un double linteau coulissant...
N'a-t-on pas voulu inviter les pillards à
découvrir un peu trop facilement le chemin des tombes
? N'y a-t-il pas volonté de cacher autre chose ? De plus, la chambre du roi,
de dimensions normales, est surmontée d'une
succession de cinq chambres appelées chambres de
décharge, séparées par des dalles de
granit : 2500 tonnes de pierres... le tout coiffé de
dalles calcaires en chevron placées bien trop haut...
Pourquoi, enfin, "ces chambres de décharge qui ne
déchargent rien", pourquoi cette surélévation
artificielle de la voûte en chevron sinon pour
déporter latéralement les forces
dégagées par cet énorme poids et
ménager ainsi, de part et d'autre des chambres de
décharge, une sorte de "zone abritée"
où pourrait prendre place une cavité
cachée ?
Confirmations
Des analyses
effectuées par EDF en mai 1986, dans le cadre d'un
mécénat, ont mis en évidence la
présence éventuelle des trois ou quatre
magasins situés dans le couloir d'accès
à la chambre de la reine, dans la zone même
prévue par les deux architectes français. De
plus, un déficit de masse a été
détecté dans le coin nord-ouest de la chambre
du roi... presque à l'endroit prévu. De telles
mesures sont possibles grâce aux "radiographies" effectuées par un
"gravimètre", appareil ultra-sensible qui fait
en quelque sorte "parler les pierres" en mesurant les
différences
de densité.
Des micro-forages
dans le couloir de la reine sont désormais
envisagés, afin de voir, à l'aide d'
endoscopes, ce qu'il y a dans les "trous" ... sans
oublier de préciser la position de la cavité
supposée au voisinage de la chambre du roi... en
attendant d'autres forages pour se rapprocher du probable
trésor de Khéops - si celui-ci a
réellement échappé au pillage
organisé au IXè siècle par le calife
Al-Mamoun...*
* Note :
dès le IXè
siècle, en l'an 820, le fils d'Haroun al-Rachid, le vizir
Al Mamoun, de la dynastie
des Tulunides, donnera l'ordre d'arracher les plaques de
calcaire qui revêtent les parois de la Grande Pyramide, de trouver l'entrée, de
découvrir et piller le trésor. Les hommes
d'Al Mamoun, en effet, dégagent une
entrée qui a la particularité d'être
fort petite, alors que d'énormes linteaux la
surmontent... Ils descendent ensuite une galerie en pente,
bizarrement étroite, et parviennent à une
première chambre, inachevée et vide.
Remontant, ils découvrent une autre grande galerie et
franchissent les herses de pierre qui, en basculant,
devaient barrer la route. Ils passent sans encombre cet
obstacle presque trop facile à franchir, avant de se
trouver, enfin dans une grande chambre - apparemment celle
du pharaon, inviolée, intacte, mais
désespérément vide. Le centre de la
chambre est occupé par une cuve de syénite
noire, à peine dégrossie, manifestement
posée là pendant la construction. Pas le
moindre tombeau et pas davantage de trésors. Pas de
pharaon. Le mystère de la Grande Pyramide
est né...
Où se cache donc
Kheops ? Depuis Al
Mamoun, nul ne le sait. La
pyramide de Kheops, l'une des sept merveilles du monde, a vu
passer en quarante siècles des milliers
d'archéologues, égyptologues, pilleurs,
curieux, illuminés et simples visiteurs. On eut beau
fouiller : jamais la pyramide ne révéla autre
chose que les chemins intérieurs découverts
par les hommes d'Al
Mamoun... A moins que ces
derniers n'aient vraiment découvert le trésor
et que, sans rien dire à personne - ce qui semble peu
probable dans un pays oriental - ils n'aient tout
emporté, en évitant de laisser derrière
eux la moindre miette... Egoïstes !
Début septembre
1986
Le premier forage
( atteignant 2,65 m. de profondeur ) révèle la
présence d'un mélange de sable et de ciment,
d'où plusieurs hypothèses : "Nous pensons, a déclaré
Jean-Patrice Goidin, que nous sommes arrivés soit dans un
mur séparant le couloir de la Reine d'un magasin,
soit dans une pierre située entre deux magasins, soit
enfin dans le coin d'un magasin où se serait
accumulé du sable."
Et pourquoi pas
un réservoir de sable permettant de manoeuvrer des
herses de pierre qui pourraient cacher... le
"trésor"...?
En tout cas, on
constate que l'analyse d'anomalies architecturales
complétée par des mesures
microgravimétriques s'avère être un bon
outil d'études des monuments pharaoniques.
Septembre
1986
L'arrêt des
fouilles de la Grande Pyramide
GRAIN DE
SABLE
La mission
française qui fouillait la pyramide de
Khéops a quitté les lieux, lundi 9
septembre, après une dizaine de jours de travail,
sans avoir découvert de cavité derrière
le mur ouest du couloir menant à la chambre de la
reine, mais sans avoir totalement échoué non
plus. Comme les deux premiers forages, le troisième,
achevé dans la matinée du 8 juillet, a une
nouvelle fois révélé la présence
de sable après quelque deux mètres de
percement. En somme, la même chose, si ce n'est qu'au
sable remonté par le carottier était
mêlée une espèce de poussière
noire " comme s'il
y avait eu de l'enduit".
Il n'a pas
été possible, pour des raisons techniques, de
traverser toute l'épaisseur du sable - environ 40
centimètres - comme cela avait été fait
pour les forages précédents.
Cet échec
fait sourire les sceptiques... mais certains
égyptologues ont fini par s'intéresser au
travail des deux architectes d'Arras, Gilles Dormion et Jean-Patrice Goidin, qui n'appartiennent pas au
sérail archéologique... M. Chawid Nakhla, responsable des
antiquités égyptiennes, reconnaît qu'il
convient de vérifier "par des moyens scientifiques
indiscutables" la
réalité des hypothèses émises
par les deux chercheurs français.
Certes, les
mesures de microgravimétrie effectuées dans la chambre
du roi n'ont débouché sur aucun
résultat : on soupçonnait la présence
d'une cavité à proximité de cette
chambre... Il n'en est rien. Par contre, les recherches ont
montré de façon claire qu'il en existait une,
"de taille
significative",
du côté de la paroi ouest du couloir de la
reine... M. Nakhla envisage d'accorder des moyens accrus
à une nouvelle mission française dans
Kheops, à la fin de
l'année...
Un an plus tard...
Les Japonais aussi
...
Epidémie ?
Hallucinations collectives ? En 1987, des experts japonais,
équipés de radars, affirment, eux aussi, dans
la foulée de Gilles Dormion et Jean-Patrice Goidin, avoir décelé de nouvelles
chambres à l'intérieur de la pyramide de
Khéops, remettant ainsi en question la
théorie selon laquelle le monument serait presque
totalement rempli de pierres. D'après le responsable
de l'expédition japonaise, Sakuji Yoshimura, il est étonnant que la chambre du
roi, la chambre de la reine et la grande galerie se trouvent
situées à l'est, alors qu'à l'ouest, il
n'y a rien... "Or, annonce-t-il, nous avons fait une découverte
très importante, très
mystérieuse...". A l'aide de scanners
électromagnétiques, son équipe aurait en effet
détecté la présence d'un passage
parallèle à la chambre de la reine : long de
30 mètres, il conduirait à la partie ouest de
l'édifice, supposée "pleine" jusqu'à
présent. Deux autres espaces ont été
repérés : le premier sous le sarcophage du
pharaon, le second entre la chambre et la grande
galerie.
1993 : les Allemands
s'en mêlent...
Quatre conduits,
très étroits, intriguent les amateurs de
mystères... Deux de ces boyaux partent de la chambre
dite "du roi" et débouchent à
l'extérieur de la pyramide. Les deux autres partent
au niveau de la chambre dite "de la reine", mais sont
obturés aux deux extrémités... On ne
sait à quoi ils devaient servir...
En 1993, un
ingénieur allemand, Rudolf Gantenbrink, met au point un robot qu'il introduit dans
le conduit sud de la chambre de la reine. Au bout de 65
mètres, l'engin se heurte à une paroi en
pierre. Les médias, toujours à l'affût
de scoops et nouvelles sensationnelles, annoncent la
découverte imminente de la dépouille de
Kheops, voire de son trésor. Le directeur de
l'Institut
archéologique allemand du Caire est plus que circonspect : selon lui, ce
boyau, large d'à peine 20 cm, n'aurait pu être
emprunté que par un chat.
L'idée qu'il puisse mener à une chambre
inconnue lui paraît donc absurde...
Avril 2000 : ce n'est
pas un "poisson"...
Pendant ce
temps, Gilles
Dormion, qui ne
se décourage pas, malgré les jugements
sévères des scientifiques patentés,
s'associe à un autre égyptologue non
professionnel, l'agent immobilier Jean-Yves Verd'hurt, qui finance la poursuite des
investigations. Cette fois, les recherches portent sur une
autre pyramide, celle de Meïdoum. Leur observation de l'édifice
révèle aussi des "anomalies" architecturales,
surtout dans un couloir dont le plafond bas ne peut
qu'intriguer des architectes, qui savent bien que, pour
supporter les milliers de tonnes pesant sur cet endroit, il
faut une voûte en
encorbellement.
Une exploration par fibres optiques leur donne raison en
révélant l'existence de deux chambres de
décharge voûtées au dessus du couloir.
En avril
2000, ils
présentent les résultats de leurs
travaux* devant le 8è congrès
d'égyptologie et gagnent l'estime de nombreux
professionnels... Mais ils n'obtiendront pas pour autant
l'autorisation de reprendre leurs travaux sur la
Grande
Pyramide,
malgré des résultats semblables, tout aussi
intéressants, obtenus par les mesures
effectuées par radar et microgravimétrie
: en effet, on l'a vu, ces travaux
ont aussi indiqué la présence d'une structure
encore inexplorée dans l'édifice de
Kheops.
* Dans le jargon scientifique, on
appelle cela une "communication".
2001 : gare aux
"illuminés" !
Deux
Français, une spécialiste des pollens et un
pilote de ligne, annoncent avoir localisé
trois chambres secrètes... L'affaire fait
grand bruit, sans être prise au sérieux par les
égyptologues, qui fustigent des "illuminés projetant leurs
fantasmes".
17 septembre 2002 : les
Américains débarquent...
Khéops encore
mystérieux
Dans la nuit du 17 septembre
2002, un robot équipé de micro-caméras,
le Pyramid Rover,
de la taille d'un gros jouet, est
introduit dans un puits très étroit qui donne
dans la chambre dite de la Reine, au sein de
la pyramide de
Khéops - la
fameuse Grande
Pyramide de Guizeh-
pour tenter de percer son mystère... Cette fois,
l'expérience est patronnée par
le Directeur du
Conseil suprême des Antiquités
égyptiennes, Zahi Awas,
et l'opération a lieu en sa
présence, sous l'oeil des caméras TV du monde
entier, notamment la chaîne de
télévision américaine National
Geographic, qui finance
l'expérience.. Va-t-on assister en direct à
l'une des plus fabuleuses découvertes
archéologiques du XXè siècle ?
Le robot progresse sur plusieurs
dizaines de mètres dans l'étroit tunnel, perce
un trou d'environ un centimètre de diamètre
dans la fine cloison en pierre qui l'obstrue, à une
certaine hauteur, et introduit dans cet orifice une fibre
optique munie d'une mini-caméra... Cette intrusion
révèle l'existence d'une cavité
encombrée de pierres, avec une deuxième
"paroi", ce qui suscite la déception des
journalistes installés devant un écran
géant pour y suivre les opérations...
Le chef des antiquités
égyptiennes, Zahi Hawas,
annonce à la presse qu'en fait, la caméra a
découvert "une nouvelle
cavité secrète",
d'une profondeur d'environ 45 centimètres. Estimant
qu'il s'agit là d'une
"découverte très importante", M. Hawas ajoute que
"les recherches vont se
poursuivre, à l'aide de la technologie moderne, pour
savoir ce que ce nouveau mur recèle de
secrets".
"La pyramide de Khéops
n'a pas encore révélé tous ses
secrets"...
Les archéologues sont
depuis toujours à la recherche d'indices pouvant
conduire au tombeau de Khéops...
Deux jours plus tard...
le 19/09/2002
Khéops,
toujours aussi cachottier...
Pyramid
Rover vient de
révéler l'existence, dans la pyramide de
Khéops,
d'une "nouvelle
cavité",
décelée à partir d'un puits partant de
la chambre de la Reine... Il tente un nouvel essai, dans
l'autre conduit, inexploré, partant également
de la chambre de la reine : là encore, il
découvre une cavité inconnue, où il se
heurte également à une "paroi" de pierre...
apportant ainsi un "élément majeur" à la connaissance de la plus grande
pyramide d'Egypte, selon le chef des antiquités
égyptiennes, Zahi Hawas.
La paroi
rencontrée "est très
semblable" à celle qui
obstrue à la même distance le "conduit sud",
exploré le 17 septembre par le même robot. Elle
comporte en particulier deux sortes de poignées en
cuivre.
Le 17 septembre, le robot avait
percé un petit orifice dans cette paroi et introduit
une caméra dans ce trou, montrant de l'autre
côté, en direct sur des
télévisions américaines, une
cavité encombrée de pierres, elle-même
fermée par une nouvelle "paroi"...
"La découverte dans le
conduit nord et celle, la semaine dernière, d'une
deuxième porte, derrière la paroi en pierre du
puits sud, constituent la première grande information
nouvelle concernant la Grande pyramide depuis plus d'un
siècle", a affirmé
M.
Hawas.
"Jusqu'à
présent, personne ne savait que le puits nord
s'étendait sur une distance aussi grande que le puits
sud", a-t-il ajouté,
précisant que ces nouvelles informations
"semblent rendre caduques toutes
les cartes actuelles de la Grande Pyramide".
L'exploration du conduit sud par
le robot avait été retransmise en direct par
plusieurs chaînes de télévision, dont
les américaines Fox et
National
Geographic, cette dernière
finançant en partie l'opération.
Personne ne connaît le
rôle que jouaient les puits et conduits des pyramides
d'Egypte, mais selon M. Hawas,
ils servaient peut être à évacuer vers
l'au-delà l'âme du souverain
défunt.
8 septembre
2004
Foire
d'empoigne
IXè
congrès international
d'égyptologie
à Grenoble. Gilles Dormion y fait une "communication" sur la présence hypothétique
d'une chambre secrète dans la Grande Pyramide. . Quatre siècles
après sa mort, Kheops ( ou Chéops ) livre peut-être là son
ultime combat.
Les travaux
controversés des deux architectes français ont
attiré du monde, lors du Congrès
d'égyptologie de Grenoble *. Mais bien des opposants, parfois
virulents, aux thèses de nos deux "amateurs" ont
préféré bouder ce rendez-vous
grenoblois. La jalousie est un vilain défaut,
notamment dans les milieux professionnels de
l'archéologie...
Déclaration de l'égyptologue
Jean
Leclant, figure
majeure de "l'école française"
: " La pyramide de
Chéops est mystérieuse. Il reste un
mystère..."
* IXè conférence
internationale des égyptologues...
LA SUITE AU PROCHAIN
ÉPISODE ...
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