B O N N E
S... à...
V E N D R
E
Du côté de Zalka, après une
première salve de réactions, sur le blog
Phénix ( cf. billet du Mardi soir 23 octobre ), les
élèves de seconde A et B réagissent,
indignés, pour la 2ème fois, à
l'article publié par Le
Monde ... Rappel du sujet abordé par ce
reportage : des dizaines de milliers de jeunes filles venues
d'Afrique et d'Asie sont employées comme domestiques
au pays du Cèdre. D'après cette enquête,
certaines seraient battues, retenues prisonnières,
beaucoup exploitées. La
parution de cet article coïncidait avec la diffusion
sur la chaîne TV française Antenne 2 de la
version vidéo de ce reportage : le Liban, pays des esclaves... Réactions à l'article et à
l'émission :
Mardi 23
octobre 2007 : première série de
réactions...
"Ce fut pour nous un choc, un
dégoût et une déception de voir des
employés étrangers traités avec autant
d'agressivité, de violence, de mépris,
d'irresponsabilitéÉ
La lecture de cet article nous
a alertés sur la gravité d'une situation
tragique qui sévit dans notre société.
On a honte de savoir que des "bonnes" sont traitées
de manière aussi humiliante et aussi violente.
Il est inconcevable de
démunir les employés de leurs papiers
officiels, les réduisant ainsi à l'état
d'esclaves ou de prisonniers.
Traiter l'homme à
partir de sa couleur, de sa langue, de sa religion ou de son
emploi signifie que le chemin de notre humanisation est
encore long.
L'Etat libanais a le devoir de
veiller à l'application des droits de l'homme, de
traiter les employés étrangers avec respect et
honnêteté, de leur assurer les bonnes
conditions de vie, de leur permettre de signer des contrats
dont ils comprennent le contenu.
Le grand nombre
d'étrangers dans le pays est inquiétant, il
risque de changer complètement la démographie
d'où l'urgence de renoncer à un "orgueil
artificiel" des libanais, de mettre la main à la
pâte, de compter sur soi pour effectuer certains
travaux sans recourir à une main d'Ïuvre
étrangère.
Pour être juste, il faut
dire que la maltraitance des employés n'est
qu'accidentelle et circonstanciée et échappe
à la généralisation. Que "le pays du
cèdre" soit changé en "pays d'esclaves" serait
une exagération qui exhorte à la
remédiation à cette situation qui ne
correspond nullement au visage rayonnant du Liban.
Le libanais connu pour son
hospitalité, sa générosité, sa
fraternité, ne cessera jamais de l'être, sinon
il changera de nature.
Les injustices sociales sont
multiples et se présentent sous plusieurs formes...
Nous, jeunes étudiants nous les rejetons et les
condamnons.
Nous sommes reconnaissants au
Monde de s'intéresser à notre
société : il contribue à émonder
les arbres de notre jardin afin de multiplier ses bons
fruits".
Samedi /
Dimanche 8-9 décembre 2007...
Deuxième
série de réactions...
Par Pleiade ::
dimanche 09 décembre 2007 à 06:49
"Bonnes à
vendre" : la classe de seconde
réagit, indignée, pour la 2ème fois,
à l'article publié par Le Monde et au
reportage diffusé sur
Antenne 2 dans le cadre de
l'émission
"Envoyé spécial"...
"Reportage difficile à avaler. C'est dur
à voir, choquant et scandaleux. Certainement, nous
condamnons toutes les injustices, toutes les tortures et
tous les viols que subissent les employés
étrangers.
*
Pourquoi ce sujet, en ce
moment, au Liban ?
*
Ce reportage
défigure l'image du Liban et des libanais. A notre
avis, c'est une exagération de la
réalité qui n'est écoutée que
d'un seul côté. On s'y est contenté de
rapporter des faits sans voir quelles en sont les
causes réelles. Pourquoi on ne s'interroge pas sur
l'histoire de ces femmes, sur leurs cultures, sur leurs
milieux, sur leurs maniesÉpeut-être mais aussi sur les
employeurs qui maltraitent leurs domestiques ? La
généralisation arbitraire de cette situation
est carrément rejetée. Nous
répétons encore une fois et infiniment que
rien ne justifie toute atteinte à la dignité
humaine mais pour être juste, il faudrait
peut-être aborder le sujet dans sa totalité.
*
Ce ne sont pas les libanais
qui agressent gratuitement les étrangers ; nous
avons tant souffert et nous continuons à souffrir
d'injustice, ici et ailleurs, nous n'allons pas faire subir
aux autres ce qu'on n'accepte pas pour nous-mêmes.
Ce reportage est une vraie offense à
toutes les familles qui considèrent chacune de ces
bonnes comme un des leurs ; beaucoup d'employés
étrangers vivent avec nous, dans le respect et
même l'amour, pourquoi on n'en parle pas ? Parce que
c'est leur droit acquis, sans aucun doute ! Mais une justice
doit être faite !
*
Nombreux sont les responsables
de cette situation dramatique des "bonnes".
*
Il faut voir avec leurs
ambassades, établir des contrats stricts qui
garantissent leurs droits, trouver des formules pour
résoudre le problème de la langue qui
constitue un obstacle à la communication entre
les deux parties, tenir compte des souffrances et des
troubles qu'éprouvent les étrangers loin de
leurs "milieux de vie"...
*
Choisir des cas particuliers
et exceptionnels pour nous critiquer est vraiment
inacceptable. Ce reportage ne relève que les
défauts des libanais les transformant en
primitifs et sauvages ; après avoir
regardé ce film, je fus prise d'un sentiment de
colère et de rejet du peuple libanais, que serait-ce
de l'étranger ? Nous sommes un peuple qui lutte pour
vivre, aidez-nous à le faire !
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